Bienvenue dans cet épisode 33 du podcast. Il est intitulé « Comment ne plus souffrir (trop longtemps) ? ».

Dans l’épisode précédent, je vous ai expliqué que bien souvent notre souffrance vient de notre petite voix qui nous raconte des histoires négatives ou, en tout cas, qui n’est pas du tout objective par rapport à la réalité vécue.
C’est ce que j’appelle « le pilotage automatique » de notre petite voix intérieure : quand nous lui laissons le pouvoir et ne la contrôlons pas.
Dans ce nouvel épisode, je veux vous montrer que notre souffrance vient d’une résistance au changement et que, par conséquent, si l’on veut moins souffrir, nous devons moins résister et accepter les évolutions.
Pourquoi souffrons-nous ? Exemples de résistance au changement
Séparation amoureuse
Quand on vit une séparation contrainte, nous souffrons car c’est soudain et nous ne voulions pas vous séparer.
Nous résistons à ce changement mais en fait, ce que nous souhaitons, c’est revenir à notre quotidien tel qu’il était avant la séparation.
Et ça, c’est impossible.
En effet, même si vous parvenez à revenir en couple avec la personne, il y a eu une crise qui vous a changé l’un et l’autre.
Peut-être pourrez-vous être mieux après.
C’est possible car les discussions auront permis des mises au point nécessaires. Mais il se peut aussi que ce soit l’inverse et que votre relation en soit fragilisée.
Ce qui est certain, c’est qu’il sera impossible de revenir « comme avant ».
Du coup, cette souffrance ressentie ne sert à rien.
Bien sûr, vous devez la vivre : c’est un ressenti lié à des émotions donc c’est naturel mais ne restez pas dans cette sensation trop longtemps car c’est inutile et stérile.
Maladie
La maladie oblige à faire des changements et à s’adapter.
Croyez-moi, je suis bien placée pour le savoir. Si vous ne connaissez pas mon histoire, c’est par ICI.
Bien sûr que vous allez ressentir des émotions de tristesse mais, plus vite vous en sortirez en comprenant que vouloir résister au changement est peine perdue, plus vite vous pourrez développer votre force de résistance pour lutter activement, moralement et physiquement, contre la maladie.
Ainsi, plus vite vous cesserez de lutter contre le changement, plus vite vous ressentirez l’élan nécessaire pour vous adapter et poursuivre votre chemin du mieux que vous pouvez.
Surtout que comme le disait Hippocrate lui-même, être dans un état d’esprit positif et combattif est primordial pour guérir :

Comment ne plus résister aux changements ?
Comprendre quel est notre intérêt
Tout d’abord, il est mieux pour nous d’intégrer que l’on n’a pas le choix.
J’aime bien la métaphore de la rivière à descendre sur une barque pour symboliser notre existence.

Il y a des périodes de calme mais aussi des moments pendant lesquels le cours s’accélère avec même des gros rochers donc des épreuves à éviter.
On peut endommager notre embarcation et devoir s’arrêter pour réparer mais, de toute façon, nous n’avons pas le choix, nous devons nous mettre dans le sens du courant de la rivière.
Il serait totalement inutile de ramer à contre-courant pour tenter de remonter le cours d’eau : nous nous épuiserions en vain !
En plus, nous prendrions le risque de devoir repasser les parties difficiles du cours d’eau et de retaper encore plus fort dans les gros rochers !
Le changement, c’est la vie ; la vie est changement
Vous connaissez le dicton : Il n’y a qu’une seule chose permanente, c’est le changement !
Vouloir résister à cette loi du changement est non seulement stérile mais en plus, cela va à l’encontre de notre propre intérêt.
En effet, tout changement est une possibilité d’évolution positive, d’adaptation et d’amélioration.
Nous recevons ce dont nous avons besoin quand nous sommes prêts : le bon comme le moins bon, cela nous permet d’expérimenter et d’acquérir des savoirs.
Comment ne plus souffrir ? Accueillir et accepter
Nous ne pouvons pas transformer ce que nous avons vécu.
En effet, nous ne pouvons pas changer l’événement mais nous sommes capables de transformer ce que nous pensons de cet événement et donc ce que nous en faisons dans le présent et surtout pour notre futur.
En acceptant et en accueillant, nous changeons alors nos vibrations face à cet événement : nous ne résistons plus.
Comment ne plus souffrir ? Faire confiance dans la justesse de la vie
Le mieux est d’accepter de suivre les étapes en accélérant au maximum celles qui sont liées à la douleur afin de ne pas souffrir trop longtemps.
Quelles sont ces étapes ?
- Accueillir la nouveauté et les changements : ne pas lutter.
- Accepter les émotions ressenties : la résistance est normale mais elle ne doit pas durer car elle est vaine.
- Décider de sortir de la souffrance.
- Faire confiance dans la justesse des événements mis sur notre chemin. Même si nous ne le comprenons pas sur le moment, il y a une raison logique.
- Comprendre l’expérience et définir l’apprentissage vécu ou attendre simplement la révélation du pourquoi.
Cette dernière étape peut prendre du temps ; parfois, il nous faut des années pour vraiment ressentir que ce qui nous a fait souffrir sur le coup était en fait ce qui nous a permis d’évoluer vers une direction qui nous convient tout à fait.
On sait bien au fond de nous (n’est-ce pas ?) que la signification qui nous échappe est bien présente et que peut-être, elle ne nous sera donnée que plus tard.
C’est pourquoi je parle de « confiance dans la justesse de la vie ». Même si nous ne comprenons pas les raisons ou le but de cet événement négatif, nous devons garder la confiance dans le fait que c’est pour notre bien.
Cela me fait penser au mythe d’Orphée et Eurydice.
Ils allaient se marier mais le jour du mariage Eurydice meurt mordue par un serpent. Orphée est tellement triste qu’il ne joue plus de belle musique sur sa lyre mais seulement des chants tristes.
Il attendrit les divinités, dont Hadès le dieu des Enfers, qui lui donne le droit, en tant que vivant, de descendre dans les Enfers et surtout d’en sortir avec sa bienaimée.
Pour cela, le Dieu lui demande de ne pas se retourner sur le chemin du retour et avoir confiance dans le fait qu’Eurydice le suit.
Malheureusement, Orphée se retourne car à un moment, il n’entend plus Eurydice derrière lui. Celle-ci reviendra dans les Enfers et Orphée accablé de douleur se suicidera.
Le héros n’a pas suffisamment fait confiance dans les paroles de la divinité.
Il a montré son manque de foi et c’est pourquoi il n’obtiendra pas ce qu’il désirait.
Ne faisons pas pareil que ce personnage mythologique et ayons confiance dans la justesse de la vie : tout ce qui nous advient a une raison et nous conduit vers l’évolution qui est la meilleure pour nous.
Conclusion : alors comment ne plus souffrir trop longtemps ?
La souffrance et la tristesse font partie de la vie et nous ne pouvons l’empêcher. Je suis persuadée qu’il y a une raison à cela.
Nous devons traverser ces moments de douleurs pour notre évolution.
Mais il nous faut aussi trouver le moyen de ne pas rester longtemps dans la souffrance.
Si l’on y réfléchit, nos souffrances viennent souvent d’une résistance au changement.
Pourtant, accueillir le changement, c’est s’ouvrir à la possibilité de recevoir le cadeau dont nous avons besoin mais, pour cela, il faut avoir confiance dans la justesse de ce qui est placé sur notre chemin.
Nous pouvons nous laisser bercer par les événements et apprécier le voyage en vivant à fond les hauts et en acceptant les bas qui sont présents justement pour pouvoir ressentir les hauts.
Notre intérêt est de ne pas résister et d’interférer le moins possible dans le cours des événements.

L’existence est une découverte.
Il n’y a rien à résoudre, juste à se laisser porter par les changements et les enseignements que ces changements nous apportent.
Apportons un peu plus de légèreté.
Essayons au moins.
Misons sur la confiance : la vie est bien faite !
J’aime beaucoup cette analogie avec une rivière, et je réutiliserais certainement lors de mes rendez vous ! Cette conclusion et cette idée qu’il n’y a rien à résoudre mais juste à se laisser porter résume très bien la portée de ce bel article 🤗
🙏🙏🙏
Magnifique article, les citations d’Hippocrate et Gandhi sont vraiment belles !
Moi aussi je suis convaincue que ce qui nous arrive (quelque chose de mauvais, de désagréable, de triste) ce n’est pas pour rien.
Cela peut être difficile, mais il faut l’accueillir, car il y a une raison à ce désagrément, à ce divorce, à cette maladie, …, qu’il s’agit d’une étape pour une transformation meilleure derrière.
Oui, tu as raison, Marie mais parfois, ce n’est pas évident de considérer ce « négatif » comme un possible positif… C’est pour cela que je partage mes conseils et mes astuces !😉
La résistance au changement… Tellement importante dans, au final, toutes les dimensions de la vie.
J’ai souvent vu qu’accueillir le cadeau qui vient avec un changement, un chamboulement, ça prend du temps. Et qu’avec le travail sur soi, ce temps est réduit… Parfois énormément.
C’est toujours triste pour moi de croiser une personne qui 15 ans après une séparation, n’a pas trouvé le cadeau de la séparation.
Même si ce n’est pas ce qu’on veut, c’est ce que la vie nous offre au final, alors arrêtons de faire les difficiles. Ahah!
Tu as tout à fait raison Nicolas. C’est pour éviter aux personnes de rester dans la colère et/ou la culpabilité que je souhaite aider les autres car passer à l’étape expérience et évolution positive permet d’être tellement mieux dans sa vie après tout changement même si, sur le coup, il nous paraît négatif. C’est toujours le mieux pour notre chemin. Merci pour ton commentaire.
J’ai beaucoup aimé l’article et la citation de Gandhi, qui résume pas mal les choses : la vie n’est pas un problème ! Il faudrait arrêter de jouer le rôle de Sherlock Holmes sans arrêt 🙂 et apprendre à vivre autrement. Merci pour ces éclairages.
Oui tu as raison : vivre plus simplement en lâchant-prise plus souvent. Merci pour ton commentaire.