Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast. Il s’intitule aujourd’hui “Et si le problème était que je ne m’énerve pas assez ?”.

Jaquette de l'épisode 118 : Et si le problème était que je ne m’énerve pas assez ?

Comme vous le savez si vous avez écouté l’épisode précédent, je suis en train de vivre une rupture et, du coup, je réfléchis beaucoup à mon comportement en couple.

En fait, je cherche à intérioriser profondément ce que je vis en ce moment, afin de m’enrichir d’une expérience utile pour la suite.

Je souhaite faire de cette séparation une occasion de comprendre ma part de responsabilité afin de m’améliorer et réussir ma prochaine relation.

En ce moment, j’écris beaucoup et je pense que je vais enregistrer plusieurs épisodes dans lesquels je vais davantage parler de moi et de ce que je traverse car je suis certaine que cela peut faire écho pour vous.

Prise de conscience : Et si le problème était que je ne m’énerve pas assez ?

C’est étrange mais hier, j’ai reçu la newsletter d’une blogueuse que je suis et elle disait que, bien souvent en couple, on réagit trop vite et trop fort face à des comportements ou des propos qui agissent comme des déclencheurs.

Dans une relation amoureuse, il vaut mieux vider son sac plutôt que d'accumuler des ressentiments.

Elle soulignait que, parfois, on se laisse submerger par l’émotion et que l’on réagit sans même avoir réfléchi, plus par instinct en suivant notre première idée.

  • On répond du tac au tac avec une remarque agressive
  • On envoie un message incendiaire
  • On quitte la pièce en claquant la porte
  • On crée une dispute qui, après coup, n’était pas nécessaire

La blogueuse en question ajoute :

“Je te rassure : on est tou·te·s passé·e·s par là !”

Et bien tu sais quoi ?

Cela ne m’a pas du tout parlé.

Je ne me suis pas reconnu dans sa description.

C’est même tout le contraire. 🤷‍♀️

En y réfléchissant, je me suis même demandé si ce n’était pas ça le problème.

Pourquoi le sujet de la colère en ce moment ?

Depuis plusieurs jours, je vis des remous dans ma vie sentimentale.

Il y a beaucoup de questionnements, des doutes, des changements …

Et ce n’est vraiment pas agréable.

Il m’est arrivé de me sentir triste et déçue de ce que j’analyse comme une « séparation gâchis ».

Nous n’étions pas loin de réussir notre relation.

Notre couple pouvait durer, c’était certain.

Seulement voilà, chacun était arrivé dans la relation avec ses propres casseroles et pour les gérer, nous avions l’un et l’autre mis en place des stratégies qui s’avéraient, avec le recul, totalement inefficaces et même contre productives.

Il vaut mieux parler de ses ressentis avant qu'ils ne deviennent des ressentiments.

C’était donc une « plantade » amoureuse.

Cependant, je reste bien accrochée (et j’y tiens) à l’idée que l’échec est aussi une expérience, une occasion d’apprentissage et un tremplin pour un approfondissement de soi.

J’éprouve aussi assez facilement de la gratitude pour les expériences que je traverse.

Je me suis donc attelée à l’analyse de cet « échec ».

Gérer l’échec en mode « tout finira par vous réussir »

Je me souviens, quand il fallait réfléchir au nom du blog et du podcast, « ToutVousRéussit » est arrivé comme une évidence pour moi alors que cela pouvait résonner comme présomptueux.

Ce que je voulais transmettre à travers ce choix de nom, c’était que tout peut être considéré comme une « réussite » selon ce que l’on en fait.

Alors, bien sûr, il n’est pas toujours facile, simple, possible de voir le « bon côté » de la situation difficile que l’on vit mais du moins, peut-on essayer.

Cela signifiait aussi pour moi que l’on peut garder en tête, quoi qu’il se passe, que cela a de grandes chances de bien se terminer.

C’est de cette façon que j’ai envie de considérer les crises (y compris les ruptures amoureuses).

Je ne m’énerve pas assez : alors qu’est-ce que je fais ?

Réfléchir avant d’agir

Quand mon partenaire faisait ou disait quelque chose qui ne me convenait pas, je ne réagissais pas à chaud.

Je me disais juste qu’il l’avait fait ou dit sans se rendre compte de l’impact sur moi.

Mes réflexions me conduisent à ne pas prendre contre moi les paroles ou actions de l’autre.

Je préfère admettre que c’est juste sa façon à lui de gérer ses blessures.

Du coup, je me disais que, dans un premier temps, j’allais y réfléchir sans lui en parler.

Ensuite, j’écoutais ce que cela disait de moi et de ce que je voulais.

Enfin, je me demandais s’il valait la peine d’initier une conversation.

Exprimer sa colère clairement est une bonne chose en couple.

Alors oui, c’est un fonctionnement qui me plait. En agissant ainsi, c’est-à-dire en reportant la réaction, il n’y a pas de dispute de couple.

Je ne m’énerve pas.

Je préfère rester calme et réfléchir à tête reposée.

Mais sur le long terme, est-ce bénéfique ?

Pourquoi, à mon avis, je ne m’énerve pas assez (de façon saine) ?

Ce que nous apprenons pendant l’enfance

Il y a quelques temps, j’étais dans une piscine et un enfant de 3 ans avait attrapé les lunettes de plongée d’un autre enfant et il a fallu les rendre.

L’enfant s’est alors mis à pleurer.

Sa maman lui a dit d’arrêter de pleurer et de stopper immédiatement sa crise.

Mais comme il hurlait de plus belle, elle lui a ordonné de sortir de l’eau. À cause des pleurs et des cris, ils partaient de la piscine.

J’ai alors pensé qu’il aurait fallu accueillir la frustration de cet enfant, lui dire qu’il est logique de ressentir de la peine à devoir rendre à son propriétaire un objet avec lequel on aurait bien aimé jouer.

Quand mon fils était petit, moi aussi, il m’arrivait de lui demander d’arrêter sa crise car je me sentais gênée par rapport aux autres adultes.

Mais parfois, je le prenais dans mes bras et je lui disais qu’il pouvait accueillir son émotion et la laissait sortir.

Du coup, cela stoppait les larmes et les cris.

Je crois que c’est ce qui se passe avec la colère.

Nous avons compris dans notre enfance qu’il n’était pas bon de se mettre en colère.

Nous n’avons pas appris à accueillir notre colère et à la retranscrire en réaction saine.

Du coup, nous ne savons pas quoi en faire.

Se mette en colère est bon signe : c'est sain dans un couple.

Ce que nous faisons une fois adulte

J’ai lu quelque part (mais je ne sais plus où) que les femmes qui ressentent de la tristesse sont souvent en colère au fond d’elles et que les hommes qui expriment de la colère sont en fait tristes.

Je ne sais pas si c’est juste ou pas mais cela me parle pour mon cas personnel.

Du coup, je ne sais pas reconnaître la colère en moi.

Alors comment pourrais-je la manifester ?

À la place, mes réflexions me conduisent à intérioriser cette tristesse et à mettre un couvercle dessus.

Exprimer ses ressentis au fur et à mesure en couple est le mieux pour le bien-être de la relation.

Prendre sur soi

Alors bien souvent, je prends sur moi.

Je ne dis rien à l’autre et je trouve une solution pour m’adapter.

Alors, ce n’est pas une mauvaise chose en soi d’agir de cette façon et de prendre le temps.

Cependant, il faut bien penser aux différentes étapes pour ne pas se laisser de côté, ni s’occuper de l’autre au détriment de soi.

Les étapes

  • Accueillir les émotions qui nous traversent et reconnaître notre colère.

C’est important car souvent, nous pensons que c’est de la tristesse alors que c’est bel et bien de la colère.

En couple, il vaut mieux exprimer ses désaccords au fur et à mesure.

J’ai le droit d’éprouver de la colère envers mon partenaire même si je ne vais pas forcément le lui dire sous le coup de cette colère.

Ce qui compte, c’est de reconnaître l’émotion profonde.

  • Comprendre à partir de nos émotions et de nos ressentis physiques ce que cela dit de nous et de nos besoins non nourris.
  • Se demander ce que l’on veut vraiment.
  • Décider d’en parler… ou pas. Mais de le faire en conscience, par choix et non par adaptation inconsciente pour éviter le conflit ou la discussion inconfortable.

C’est à cette étape que trop souvent j’ai pris la décision de ne pas en parler à mon ex-partenaire.

Je croyais avoir suffisamment écouté mes émotions et compris ce que cela disait de moi.

Mais je ne passais pas par la phase de partage et de demande.

Je cherchais à répondre à mes besoins moi-même quitte à étouffer ce que j’avais à dire. Du coup, je me sentais désalignée.

Dans une relation amoureuse, il faut communiquer sur ses ressentis de temps en temps pour ne surtout pas accumuler.

Pourquoi je ne m’énerve pas assez face à mon partenaire ?

Qu’est-ce que j’ai cherché à protéger en agissant ainsi ?

Je sens bien que j’agissais par peur :

  • peur de blesser mon partenaire
  • peur de provoquer un conflit
  • peur de la réaction de l’autre
  • peur de le voir partir et refuser la discussion
  • peur de la séparation
  • peur de trop demander, peur de gêner
  • peur de m’affirmer
  • peur d’être critiquée et d’être jugée…

Cette réaction ne permet pas à notre partenaire de comprendre ce que nous souhaitons et comment nous voulons vivre la relation.

Elle ne nous permet pas non plus de nous comprendre nous-même.

De plus, on se fait passer à l’arrière-plan dans la relation.

En couple, il faut oser dire quand le comportement de l'autre ne nous convient pas.

Prendre soin de l’autre passe en premier et paraît plus important que prendre soin de soi-même.

Il est normal de faire passer le couple dans nos priorités mais pas les besoins de notre partenaire en particulier.

Le couple est notre priorité et non le bien-être de l’autre.

La distinction est primordiale.

Je le sais maintenant : je ne m’énerve pas assez

Trop souvent, on voit le conflit comme un problème et donc le fait qu’il n’y ait jamais de conflit comme un bienfait…

Mais ce n’est pas tout à fait comme cela que cela fonctionne.

Le conflit dans le couple peut être source de liberté et de connaissance !

Il permet de mieux découvrir le monde de l’autre.

Le conflit n’est pas (forcément) le début d’une séparation, ni un problème en soi.

C’est ce que l’on en fait qui compte le plus !

Il peut être un moment libérateur qui débouche sur une expansion de la connexion entre les deux partenaires.

Attention, je ne dis pas non plus qu’il est bon d’être souvent en conflit.

Je pense simplement qu’il ne faut surtout pas fuir les moments conflictuels.

Surtout si cela vous conduit à taire vos besoins, à faire silence que ce que vous voulez vraiment et donc à cacher votre authenticité.

Pour écouter un autre épisode sur ce sujet, c’est par ici : Devenez la leadeuse de votre vie amoureuse !

En couple, il vaut mieux être capable d'exprimer sa colère.

Conclusion : Être trop bienveillante n’est pas bon pour le couple

Les haussements de ton et les disputes peuvent abîmer une relation.

Les silences aussi.

Découvrir que je ne m’énerve pas assez quand je suis en couple a été comme une révélation pour moi.

Du coup, aujourd’hui, pour progresser dans mon processus pour aller mieux après cette rupture, j’ai décidé de réécouter les épisodes sur l’affirmation de soi et sur les conflits dans les relations amoureuses.

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👉 Je vais très certainement dans les prochains jours enregistrer d’autres épisodes pour passer concrètement à l’action. En effet, c’est le principal enseignement de tout ce que j’analyse : j’avais beau savoir intellectuellement tout cela, je n’ai pas réussi à le mettre en pratique !

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Pour découvrir la suite de cet épisode, c’est ici : Comment se mettre davantage en colère en couple ?

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