Bienvenue dans le nouvel épisode du podcast, il s’intitule : « Les secrets bien-être des Japonais pour être heureux et en bonne santé. »
Et si on se mettait au japonais ?
Non, je ne vous parle ni de la langue, ni d’une nouvelle mode alimentaire.
Mais plutôt de pratiques de développement personnel made in Japan !
Je suis certaine que vous connaissez déjà l’Ikigai pour trouver sa mission de vie (et si ce n’est pas le cas, ne vous inquiétez pas, je vais vous expliquer) mais ce concept s’entoure d’autres principes super intéressants comme le Moai, le Wabi-sabi, le Kintsugi ou le Hara hachi bu.
Prêt.e pour ce dépaysement ?
Oui ?
Alors, c’est parti, aujourd’hui dans cet épisode, on se met au japonais !
Les secrets bien-être des Japonais : l’Ikigai, la boussole du bien-être
L’ikigai est un outil puissant pour connaître ce pour quoi vous êtes fait.e, ce qui vous enthousiasme et vous donnera envie de vous lever le matin !
Iki signifie « vie » et gai « qui vaut la peine ».
On pourrait le traduire par « ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue ».
C’est ce qui permet d’apprécier sa vie car ikigai mélange la joie et le sens.
En effet, Ikigai, c’est cultiver sa joie de vivre en faisant ce qui nous plait, en accomplissant ce pour quoi on est doué.e et ce qui est utile pour tous.
Voici comment définir votre Ikigai.
Dans le premier cercle, vous réfléchissez à ce que vous aimez faire.
Dans le 2ème cercle à gauche, vous détaillez vos talents.
Dans le 3ème cercle, vous inscrivez tout ce que vous pouvez apporter aux autres et enfin, à droite, vous identifiez les causes que vous aimeriez défendre.
A l’issue de ce travail de réflexion, vous devez découvrir votre IKIGAI c’est-à-dire votre « raison d’être ».
Surtout, pensez bien que votre Ikigai doit vous apporter joie et énergie sinon vous n’êtes pas parvenu à le définir correctement et vous devez poursuivre vos réflexions. Vous devez vous sentir heureux et plein d’enthousiasme en le faisant.
Avez-vous votre Moai ?
Moai en japonais signifie « l’amour de la communauté » et symbolise le fait de se rassembler autour d’un but commun.
Au départ, les Moai réunissaient des agriculteurs qui partageaient leur découverte pour de meilleures récoltes ou qui s’entraidaient quand les récoltes étaient mauvaises.
Avoir un moai signifie donc être entouré.e d’un groupe de personnes avec qui partager et sur lesquelles on puisse compter en cas de besoin.
Cela renforce le sentiment d’appartenance, de sécurité et de contribution au bien commun, trois besoins essentiels pour éprouver du bien-être.
Alors pensez à renforcer les liens avec vos amis, avec votre famille de cœur ou trouvez une association qui vous permette d’agir car cela augmentera votre bonheur !
Avez-vous un état d’esprit Wabi-sabi ?
Le mot wabi-sabi est un composé de wabi qui signifie « solitude, simplicité, nature et tristesse » et sabi qui recoupe les « notions d’altération par le temps et de patine des objets vieillis ».
Le Wabi-sabi est donc la sensation éprouvée face aux choses usées par le temps et par l’utilisation.
Il s’agit d’un concept esthétique où les objets imparfaits, cassés ou simplement usagés ont leur place.
C’est aussi une philosophie de vie née au XIIème siècle qui prône une éthique de la simplicité et de la sobriété.
Cette disposition spirituelle apporte sérénité car le but n’est pas d’atteindre la perfection mais d’éprouver de la joie face à l’imperfection.
On baisse son niveau d’exigence envers soi-même et les autres, on ne se compare plus aux autres.
Le but est de prendre le temps pour l’essentiel. Du coup, on consomme moins mais mieux. On répare. On met en place le minimalisme chez soi.
Les secrets bien-être des Japonais : s’inspirer du Kintsugi
L’art du Kintsugi (aussi appelé Kintsukuroi) est une méthode pour réparer les objets cassés en les recollant avec une laque qui contient de la poudre d’or.
L’objet cassé n’est pas jeté, il est réparé mais ses failles ne sont pas cachées ; elles sont au contraire révélées par l’or.
Nous pourrions nous aider de cette symbolique de la résilience pour comprendre que nos blessures et nos propres failles font notre unicité et notre force.
Ne cachons pas ce que nous sommes !
Les secrets bien-être des Japonais : prendre soin de son corps grâce au Hara hachi bu
Je crois que l’on peut faire confiance aux Japonais d’Okinawa en matière d’alimentation.
En effet, on y trouve le taux de centenaires le plus élevé du monde et celui d’obésité le plus bas.
Leur style de vie est très sain et nous ferions bien de nous en inspirer.
Le Hara hachi bu est une règle d’alimentation qui leur permet de garder la forme sur le long terme car c’est bien beau de vivre plus longtemps mais tant qu’à faire, il faudrait être en pleine forme !
Mais de quoi s’agit-il au juste ?
Le premier principe est de manger qu’à 80% de notre faim.
Il ne faut jamais manger jusqu’à éprouver un trop-plein. Il faut s’arrêter bien avant d’éprouver de la satiété.
Bref, en gros, il est préférable pour notre santé de sortir de table en ayant encore de la place pour d’autres bouchées mais de se retenir et de faire preuve de modération.
Ensuite, les habitants d’Okinawa privilégient le soja (et surtout le miso, soja fermenté), le riz et le poisson et s’interdisent cigarettes, drogues et alcool.
De plus, ils entretiennent leur corps et leur esprit avec des activités physiques et cérébrales.
Ok, c’est bien beau tout ça mais, concrètement, on fait comment si on ne veut pas trop avoir l’impression de s’obliger à suivre un régime drastique ?
Tout d’abord, non, on n’est pas au régime pour rentrer dans son bikini dans deux mois mais on applique le Hara hachi bu pour être en pleine forme.
Ce n’est pas du tout pareil, ok ?
Je sais, cela ne change pas grand-chose au problème, mais les mots sont importants et votre état d’esprit aussi pour tenir sur la durée !
Voici quelques conseils :
- Manger lentement. Attendez un peu entre le plat principal et votre dessert. Vous allez peut-être vous rendre compte que vous n’avez plus faim finalement.
- Manger dans des assiettes à dessert. Je le fais depuis 15 ans et personne ne m’en a fait la remarque sauf peut-être ma mère qui m’a dit un jour que mes assiettes étaient géniales car elles rentraient parfaitement bien dans mon lave-vaisselle ! (Maman, si tu lis cet article, confirme en commentaires !)
- Manger votre déjeuner à cheval sur le repas de midi et celui du soir… Non, et non, pas besoin d’être doué.e en équitation ! Simplement, vous allez manger uniquement le plat principal à midi et votre dîner sera composé de votre entrée (donc légère) et du dessert que vous n’aurez pas mangé au repas précédent.
- Variante : si vous aviez l’habitude de manger un dessert à midi puis un quatre-heures, faites l’impasse sur le dessert à midi et contentez-vous de votre habituel quatre-heures.
- Faites l’impasse sur le petit déjeuner puis mangez normalement aux autres repas.
Je m’en étais fait tout un monde, me disant que j’avais tellement faim au réveil (ce qui est vrai) et que j’aimais tellement ce repas (ce qui est encore plus vrai), que je ne pourrais jamais le sauter…
Et bien, si, j’en suis capable comme tout le monde.
J’ai envie d’écrire que c’est comme pour tout, c’est une question de volonté mais je sais bien, que cette remarque ne va pas vraiment vous aider à sauter le pas (ou plutôt sauter ce repas 😂).
Prendre soin de ma santé pour lutter contre la fibromyalgie m’oblige à faire une journée de jeûne sec tous les mois, à passer une journée par semaine à ne manger que de la compote ou à mettre en pratique le jeûne intermittent quand je peux…
Franchement, il y a deux ans, je vous aurais affirmé que je n’en étais pas capable mais la nécessité m’y a contrainte et, à présent, ce n’est pas de gaieté de cœur mais je m’y suis mise.
N’attendez pas que votre corps le réclame et que votre santé se détériore…
Les secrets bien-être des Japonais : alors convaincus ?
Rien de bien nouveau au final car on sait bien qu’il faudrait manger moins et mieux, que le minimalisme est bon pour le moral et la planète, qu’être entouré de nos amis et de notre famille est meilleur pour notre bien-être…
Mais cela met une touche d’originalité de pouvoir dire : « Non, merci, pas de dessert, je fais Hara hachi bu en ce moment ». C’est plus énigmatique (donc plus fun) que de dire « je fais attention à ma ligne » !
Puis, vaut quand même mieux dire : « Tu vas voir, chez moi, c’est très Wabi-sabi » que de devoir avouer qu’on a récupéré plein de d’objets dans la rue pour meubler notre premier appart !
Alors qu’est-ce qui te parle le plus parmi ces outils bien-être japonais ?
Que vas-tu mettre en place dans ton quotidien ?
J’aime particulièrement la vision des japonais sur les choses réparées et avec aspect vieilli. Comme quoi, le neuf n’a pas forcément sa place partout, et que les choses anciennes réparées et recyclées peuvent très bien rendre les gens heureux. Merci !
Ce que j’aime particulière dans l’art du Kintsugi, c’est de se voir soi-même comme un vase avec des failles dorées : nos expériences, même douloureuses, doivent être appréciées car elles nous permettent d’être ce que nous sommes aujourd’hui. Si je trouve beau ce vase cassé et réparé alors je peux éprouver de la gratitude pour mes propres failles…
Très bel article, très instructif. Des principes expliqués clairement et qui donnent envie de les appliquer. Et c’est tellement original de placer des expressions japonaises dans une conversation comme tu le suggères. Merci beaucoup pour ce partage.
Merci pour ce commentaire qui me motive !
Super article. Moi qui fais un blog sur l’alimentation, Je me dis que l’on a plein de choses à apprendre coté alimentation et bien être du mode de vie japonais.
En effet !