Cet article qui va vous aider à être zen ou à retrouver votre zénitude participe à l’événement interblogueurs du blog Habitudes Zen.
Pour ceux qui préfèrent rester allongés tranquilles à écouter un audio plutôt que lire un article, bref, pour ceux qui savent rester zen en toutes circonstances 😊, il y a la version podcast…
Écrire un article intitulé « 3 habitudes indispensables pour être zen au quotidien », j’avoue, je me suis dit : « Fastoche, ça va être zen » (et oui, j’ai osé !).
Bon, en fait (vu le titre « retrouver sa zénitude » plutôt qu’être zen) vous vous en doutez, cela ne s’est pas passé comme prévu…
J’ai commencé l’article très zen (un peu trop peut-être) puis beaucoup moins mais bonne nouvelle, quand j’ai eu terminé, j’avais compris comment retrouver ma zénitude (et bien sûr, je vais partager avec vous mes « petites astuces »).
Alors est-ce que vous aussi vous voulez en savoir un peu plus sur ce qu’est le zen (selon moi), comment l’être (enfin plutôt comment j’essaie de l’être) et le rester (enfin plutôt comme je m’y prends pour le redevenir une fois la crise passée) ?
Alors c’est parti !
Remarque : si les questions d’ordre définitionnel ne vous passionnent pas, passez directement à la deuxième partie beaucoup moins rébarbative (et oui, je suis bien consciente que l’origine du zen en long, en large et en travers ne va pas vous aider à être zen !). Mais personnellement, j’adore me prendre la tête avec les définitions et l’étymologie des mots… je n’y peux rien, c’est mon dada !
Être zen et retrouver sa zénitude : tentative de définition
Parce qu’il y a ZEN et zen !
Déformation professionnelle (je suis prof de latin), quand je débute l’écriture d’un article de blog, je commence toujours par me poser la question de l’étymologie et en principe, soit le mot vient du latin, soit du grec, donc je gère.
Mais là évidemment, j’ai dû me pencher un peu plus longtemps sur la question. Mais je vais quand même « essayer » de faire court.
Voyons tout d’abord le sens moderne des mots zen et zénitude
Je suis certaine que tout le monde a une idée très précise de ce qu’est être zen et des synonymes qu’il pourrait en donner.
Si vous pouviez me répondre (d’ailleurs, vous le pouvez dans les commentaires 😅), on retrouverait sans doute le fait de rester calme et tranquille en toutes circonstances.
Voyons ce qu’en dit le blog Wikihow :
« Être zen se caractérise par une recherche d’harmonie et de sérénité, en premier lieu, en soi et puis en toute chose. Il s’agit de rétablir un équilibre mental, émotionnel et physique, mais également d’obtenir l’équilibre dans toute situation et relation. Le but du zen est d’être bien dans sa tête et d’être serein. C’est un refuge de paix et de bonheur. »
On imagine le repos, la tranquillité de l’âme, la douceur, la sérénité… être cool, quoi !
Pour être zen, il faudrait ralentir, se poser, lâcher prise, être présent au seul présent…
Le Larousse en ligne parle d’« État de tranquillité, de calme ; sérénité».
Le Robert en ligne quant à lui, parle d’abord d’une « Secte bouddhique du Japon où la méditation prend la première place. » puis d’un « Courant esthétique qui en est issu, caractérisé par le dépouillement. » et enfin, aborde l’adjectif invariable qui signifie au figuré : « Calme, serein. »
Du coup, cela m’a interpelée et je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelques recherches sur l’origine de cette « secte bouddhique » pour savoir comment la zénitude (mot très récent : 2015 d’après le Petit Larousse Illustré) est arrivée en Occident.
Être zen dans mon dictionnaire préféré
En général, quand je veux connaître l’origine d’un mot, je cours chercher le Dictionnaire historique de la langue française d’Alain Rey.
Voici ce qu’il en dit : « Zen est un nom masculin et un adjectif invariable. Transcription (1889) d’un mot japonais, adaptation d’un mot chinois qu’on transcrit ch’an, « quiétude », abréviation de ch’an-na, qui répond au sanskrit dhyana « méditation, contemplation ».
Le mot désigne une branche du bouddhisme chinois, introduite au VIème siècle par un moine indien, qui pénétra au Japon à la fin du XIIème siècle et au début du XIIIème siècle.
Le zen propose une méthode de méditation fondée sur l’intuition, qui détermine chez le disciple un « éveil » où est saisi le principe fondamental qui est en lui. Le bouddhisme zen (expression attestée en 1919) favorisa le développement de l’ensemble des arts et influença le théâtre nô.
Le mot zen a pris au début des années 1990, en français, des valeurs à la mode ; comme adjectif, il signifie « calme, tranquille, sans émotion apparente », « détendu » (Cf. Cool).
Zénitude : nom féminin, dérivé sur le modèle du latin de plénitude, reprend le sens le plus récent et vague du mot zen, pour « attitude détendue ».
Je ne sais pas vous mais moi, à ce moment-là, j’ai eu envie d’en savoir davantage. Si ce n’est pas votre cas, vous pouvez sauter cette partie et vous rendre directement au point suivant mais ce serait dommage…
Zen et zénitude d’après Wikipédia
Voici ce qu’en dit mon ami wiki… (on a beau dire c’est quand même vachement pratique)
Le zen est une tradition bouddhiste japonaise fondée principalement sur la pratique de la méditation et l’étude des koans c’est-à-dire des questions énigmatiques absurdes posées par un maître zen à ses disciples afin de le conduire sur la voie de l’éveil grâce à l’abandon du raisonnement logique.
Sur wikipédia, vous trouverez très exactement cette phrase dont on peut dire qu’elle donne à la fois la définition et un très bel exemple s’il en est d’un koan (enfin, telle est mon opinion mais je vous laisse vous faire la vôtre) :
« Les koans (école Rinzai) sont des propositions le plus souvent absurdes ou paradoxales que pose le maître et que le disciple doit dissoudre (plutôt que résoudre) dans la vacuité du non-sens et, par suite, noyer son moi dans une absence de tensions et de volonté, que l’on peut comparer à la surface parfaitement lisse d’un lac reflétant le monde comme un miroir. »
Le mal de tête commençait à poindre mais je me suis accrochée…
Pratique du zen
Le zen est donc une branche japonaise d’une pratique, le chan, qui vient de Chine : on y pratique la méditation dans la posture assise appelée zazen. Ces mots viennent tous du sanskrit dyana qui signifie « recueillement parfait ».
L’objectif est donc de vivre dans le présent. Zazen, position immobile et silencieuse, permet de parvenir à l’éveil mais cette pratique doit en fait être sans but.
Une légende est très importante pour comprendre la tradition zen : lors d’un sermon à ses disciples, Bouddha Shâyamundi se leva en silence pour cueillir une fleur afin de leur faire ressentir un enseignement important. Les élèves ne purent comprendre le message sauf Mahakashyapa. Il s’agissait de révéler la méthode de l’enseignement : transmission orale donc très peu d’écrits et des pratiques qui touchent directement l’esprit.
En fait, ces pratiques philosophiques et spirituelles seraient passées d’Inde en Chine, puis en Corée, enfin au Japon. En Corée notamment, le zen a influencé les arts comme les arts martiaux mais aussi les arts esthétiques.
Le zen et la pratique de la méditation assise en esprit d’éveil connurent du succès au Japon où furent mis en place des arts et des techniques propres comme la cérémonie du thé et l’esthétique dépouillée.
Le « zen et l’Occident »
Avant le XIXème siècle, le bouddhisme est assez peu connu. L’événement qui semble marquer le début de la prise de conscience est la participation en 1893 du moine zen japonais Soyen Shaku au Parlement mondial des religions à Chicago. Le zen s’est ensuite diffusé aux Etats-Unis et en Europe grâce aux liens avec certaines thérapies.
En 1948, l’ouvrage du philosophe allemand Eugen Herrigel, Le zen dans l’art du tir à l’arc connait un grand succès et permet aux idées zen de se répandre en Europe. Entre 1950 et 1975, beaucoup de livres sont publiés auxquels s’ajoute l’intérêt de certains poètes Beat comme Jack Kerouac ou Allen Ginsberg. Naît alors un paradoxe : alors que l’intérêt pour le zen décroit au Japon, il se répand en Occident même dans l’Église catholique dans laquelle un dialogue inter-religieux avec le bouddhisme se met en place.
En philosophie, Martin Heidegger s’intéresse aux principes fondamentaux du zen et en parle dans ses écrits.
L’article s’arrête ainsi de façon assez abrupte et je restais sur ma faim pour l’évolution vers la signification actuelle.
Je n’avais pas beaucoup progressé dans ma recherche de moyens d’être zen et je dois dire que je vivais une semaine assez stressante en dehors de cet article que je tenais à écrire.
Je commençais à me dire qu’être zen sur commande n’était sans doute pas une bonne idée et que rester zen H24 était peut-être même mission impossible en tout cas pour moi.
Mais j’ai réfléchi et j’ai eu une idée assez paradoxale.
Et si, pour rester zen ou retrouver sa zénitude, il fallait s’énerver en silence (ou du moins le plus calmement possible) ?
L’idée principale de cette méthode est que si nous nous énervons si facilement, c’est peut-être parce notre corps en a besoin donc que cela nous est utile. Et si s’énerver un peu nous aidait à apaiser les effets du stress sur notre corps ?
En revanche, un énervement durable ou trop fort a sans aucun doute des conséquences physiques négatives.
Du coup, j’ai pensé à une méthode étonnante: était-il possible de « s’énerver calmement » ? S’énerver sur une durée très brève et en silence était-ce une solution pour rester zen ?
Je m’explique : s’énerver nous est assez naturel. Nous ressentons de la frustration et nous l’extériorisons par des mots ou des gestes d’énervement. D’ailleurs, les enfants font souvent des crises quand ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent assez vite. Ils vont devoir apprendre la gestion de la frustration, le contrôle de leur impulsivité et de leurs émotions.
Ce que je vous propose comme première méthode pour être zen ou retrouver votre zénitude est de vous énerver mais en pleine conscience et de façon limitée.
Pour cela, il y a (selon moi) des étapes à suivre (à noter tout de même que cela demande un brin d’entraînement).
S’auto réguler pour être zen
Cette méthode nécessite de s’auto réguler c’est-à-dire de prendre un temps de pause avant de s’énerver. Plus facile à dire qu’à faire, c’est vrai…
La pratique du « stop and go avec les enfants », vous connaissez ?
Cette technique souvent utilisée avec les enfants hyperactifs permet de travailler l’atténuation de l’impulsivité. Comme son nom l’indique, il s’agit de faire une pause pour prendre du recul et réfléchir avant d’agir.
En ce qui concerne l’énervement, il serait souhaitable d’être capable de travailler son inhibition comportementale c’est-à-dire le blocage du processus naturel qui nous conduit à nous énerver.
Puis, dans un deuxième temps, de manifester son énervement en baissant le volume sonore et en limitant les manifestations physiques trop importantes.
S’énerver pour de vrai mais en silence (ou intérieurement) pour retrouver sa zénitude
Toujours dans le même ordre d’esprit mais avec une méthodologie un peu différente, pouvons-nous envisager de nous « énerver » sur un modèle silencieux et intériorisé ?
Evidemment, je vais expliciter…
C’est un jeu auquel je joue très souvent, mélange très personnel de communication bienveillante, de maîtrise de soi et de respect de ma nature humaine à tendance stressée.
J’ai compris que mon intérêt était de rester calme. Mais en même temps, j’ai parfois tout à fait raison de ressentir de la colère ; d’ailleurs, elle doit être évacuée.
Alors je m’autorise à m’énerver en silence. Je pense que perdre mon calme ne sera pas bon pour moi et je fais redescendre la pression en maugréant intérieurement avec le lexique dans ma tête.
Bon, j’avoue cela ne fonctionne pas toujours : à ma décharge, j’ai un ado à la maison à qui on a remis un mode d’emploi très exact de ce qu’il faut faire pour me pousser à bout !
D’ailleurs, dans cette catégorie de proposition pour être zen, il y a le cri pour extérioriser les tensions. Il s’agit dans ce cas de faire sortir de soi tous les ressentiments accumulés ou tous les énervements refoulés.
Prévenez tout de même vos proches que vous allez pousser un cri sans détresse ni urgence ! Sinon, essayez le cri silencieux…
Être zen H24 est-ce possible ?
La vie n’est-elle pas plutôt un subtil équilibre avec des hauts et des bas donc une fluctuation de notre zénitude ?
Du coup, rester zen ou retrouver notre zénitude serait une question de volonté.
Être zen ou retrouver sa zénitude : soyez stratégique !
Rester zen parce qu’on le vaut bien !
À l’instar de Voltaire, ne pourrait-on pas affirmer : « J’ai décidé d’être zen car c’est bon pour la santé » ?
A l’instar d’Alain, ne pourrait-on pas dire aussi que l’énervement est de facilité et la zénitude est de volonté ?
Être ou rester zen : prends la décision !
Être zen ou retrouver sa zénitude est un « travail » sur soi, un cheminement avec des étapes. Il faut en avoir conscience et le décider puis se raisonner, prendre de meilleures habitude. Cela requiert concentration, volonté, retenue…
De fait, rester zen ou être capable de retrouver sa zénitude sur demande est bon pour le corps mais c’est aussi une excellente stratégie pour obtenir ce que l’on souhaite.
Bref, cette deuxième méthode consiste à ne pas se laisser le choix : si c’est bon pour toi, alors « sois zen et tais-toi »! Non seulement c’est bon pour le corps mais c’est aussi terriblement efficace pour obtenir ce que l’on souhaite.
Retrouver sa zénitude : une excellente stratégie pour obtenir ce que l’on veut (la plupart du temps).
Il me semble que lorsque l’on comprend pourquoi on a intérêt à mettre en place un comportement, il est ensuite plus facile et moins contraignant de respecter ce comportement. Ce que je veux dire c’est que si j’intègre qu’il est dans mon intérêt d’être zen et de ne pas m’énerver pour être en bonne santé mais aussi pour obtenir ce que je veux alors il me sera plus facile de trouver des moyens pour retrouver un état paisible. Je vais me raisonner en quelque sorte.
A quoi cela servirait-il de s’énerver ? Bien souvent à rien. C’est totalement contre-productif. Mon intérêt est plutôt d’exprimer ce que je veux en restant calme.
J’en ai eu confirmation, la semaine dernière alors que je faisais changer les dates d’un billet d’avion dans une agence. Cela semblait compliqué mais j’ai exposé ma demande sur un ton bienveillant en admettant que si c’était trop difficile, je pouvais accepter une autre solution plus arrangeante pour l’agence. Au final, j’ai obtenu exactement ce que je désirais au bout d’une heure tout de même pendant laquelle j’ai patienté. Dans le même moment, une dame à côté de moi a levé le ton et a fini par sortir en maugréant. Aucun employé n’a trouvé de solution pour elle.
Bref, cela m’a conforté dans l’idée qu’être zen permet d’obtenir souvent bien plus qu’en s’énervant. En prendre conscience aide beaucoup à garder son calme même dans des moments de tension.
A ce stade, je constatais qu’il était donc encore plus important que je ne le pensais de savoir rester zen. Il me fallait donc une méthode de fond.
Être zen ou retrouver sa zénitude grâce aux citations
La théorie
Utiliser les citations pour améliorer mon bien-être en général est déjà une habitude bien ancrée en moi puisque j’ai rédigé un e-book que j’offre aux abonnés.
Voici un bref rappel de la méthode :
1 – Trouver une citation intéressante.
2 – La transformer et l’adapter avec mes propres mots.
3 – Réfléchir à l’incidence positive que cette citation pourrait avoir sur mon quotidien.
4 – Mettre en place de nouvelles habitudes.
Cette méthode, que j’explique de façon bien plus détaillée dans le e-book et dans l’épisode spécial I du podcast, me paraît particulièrement bien adaptée pour rester zen.
En effet, elle permet d’intégrer dans votre quotidien des habitudes favorables à votre épanouissement et à votre sérénité.
Ce que je nomme le « temps calme avec une citation » est une sorte de méditation consciente avec comme point d’ancrage une citation. C’est donc un moment de repos dans une position qui me convient ; en général, allongée sur le dos, mains sur le ventre. En effet, ma fibromyalgie ne me permet pas de rester en position classique.
Rester zen face aux problèmes techniques
Voici un exemple avec une phrase tirée du livre de Napoleon Hill Réfléchissez et devenez riche : « Parfois, il semble qu’ « un guide caché » teste les hommes en leur faisant subir toutes sortes d’épreuves. Ceux qui s’en relèvent et ne se découragent pas atteignent leur but. »
L’auteur considère donc que la vie teste notre persévérance. Ceux qui s’en sortent sont les personnes qui ont compris que « tout échec porte en lui le germe de la réussite ».
Voici comment j’utilise cette phrase quand je rencontre un problème technique (qui porte en lui le germe d’un possible énervement et d’une perte de zénitude 😉)
Je repense à cette citation ou je la relis immédiatement et je me raisonne : « Ok la vie, tu m’envoies cette étape, cette mauvaise expérience, mais tu vas voir comment je vais gérer en « maître zen ». Du coup, je considère le problème comme un défi ou comme un challenge. Je respire un bon coup et j’essaie de régler le problème calmement… ou j’appelle mon père ! Mais au moins, je ne me suis pas énervée.
Puis, une fois le problème résolu, je suis fière de moi et j’éprouve de la gratitude envers moi-même. Je me félicite de mon habitude de noter les citations qui m’aident à développer mon bien-être et ma sérénité.
Voilà, j’espère vous avoir aidé avec cet article et cet épisode de podcast à mettre en pratique trois méthodes intéressantes pour être zen ou retrouver votre zénitude.
Si vous souhaitez augmenter votre connaissance de citations pour rester zen , je vous conseille de lire l’article 41 citations zen à partager sans attendre.
« s’énerver en silence »… je connais trop bien ou plutôt, non… C’est exploser quand il y a personne ! Voilà ma méthode à moi pour décharger ma colère ! je ne sais pas s’il existe une seule méthode pour tous ? Merci pour cette réflexion.
En effet, je n’avais pas réfléchi que l’on pouvait s’énerver tout seul ! Merci à toi de ce commentaire.
merci pour la technique du s’énerver en silence !
Merci Sara pour cet historique, j’apprécie ! Une définition très complète aussi !