Voici l’épisode 24 du podcast. Il est intitulé : Faire face aux difficultés : racontez-vous des histoires de pierres et construisez des ponts ! (1ère partie).
Après notre « pause culinaire » de l’article précédent « Gagner en productivité : avalez un crapaud puis déguster votre plat préféré », nous allons faire un petit tour dans le BTP puisqu’aujourd’hui, nous allons construire des ponts !
Évidemment, je blague.
Nous allons poursuivre la réflexion sur notre organisation de travail et nos routines de fonctionnement en abordant le dépassement des problèmes ou des obstacles : comment faire face aux difficultés de façon à en faire une expérience productive ?
En effet, dès que nous nous lançons dans un projet, il est normal de rencontrer des blocages ou des difficultés.
Or, de notre façon de dépasser ces limites et ces obstacles dépend notre réussite. Il est donc très important de savoir gérer les problèmes.
Mais si l’on pouvait en plus en faire un projet à part entière, ce serait encore mieux, non ?
C’est ce que je vous propose de découvrir aujourd’hui.
Pourquoi un tel titre d’article ?
Je sens bien que pour débuter cet article, je dois d’abord expliquer d’où me vient cette idée de titre.
C’est très simple : ce titre vient de deux citations qui m’inspirent beaucoup au quotidien.
Les voici :
Cette dernière citation est connue mais son auteur par contre reste inconnu. On trouve parfois Coluche mais ce n’est pas certain.
J’ai envie de dire qu’en fait, on s’en fiche un peu. Ce qui compte, c’est que ces deux petites phrases aient une influence profondément positive sur nos vies une fois que nous les connaissons.
Mais CHUT ! Débutons par un petit exercice de visualisation… les yeux fermés.
Allez, s’il te plait, joue le jeu vraiment ! Ferme les yeux et vois ce que ces deux phrases signifient pour toi.
Visualise un chemin, TON chemin : Comment sont les pierres que la vie met sur ce chemin ? Grosses ? Petites ? Au milieu du chemin formant un obstacle ? Sur le côté formant une limite ? Qu’est-ce qu’elles symbolisent ? T’empêchent-elles d’avancer ou non ?
Que se passe-t-il si tu en fais un mur ? Visualise-toi en train de le construire ? Comment est ce mur ? Comment te sens -tu ?
Ensuite, reviens en arrière vers tes pierres et fais-en un pont. Comment est ce pont ? Petit ? Haut ? Regarde-le de loin pour l’instant. Traverse ce pont : où arrives-tu ? Comment te sens-tu ?
Faisons un petit bilan. Tu peux ouvrir les yeux ou continuer à m’écouter les yeux fermés.
Ce que j’aime avec la 2ème citation, c’est que notre esprit l’analyse rapidement avec pierre = obstacle et mur = enfermement alors que pont = construire un passage donc faire face aux difficultés. Et même utiliser les pierres (donc les problèmes) pour construire une solution qui va nous emmener plus loin que le projet initial.
La vie mettra des pierres sur nos chemins respectifs et parfois même la vie met des pierres sur notre chemin commun (par exemple, au hasard, une pandémie). A nous, individuellement ou collectivement, de savoir ce que nous en faisons : un mur qui nous enferme ou un pont vers un ailleurs à découvrir.
L’histoire ne nous dit pas d’ailleurs que ce pont nous conduit vers un ailleurs meilleur (mais d’accord, c’est quand même un peu sous-entendu).
Nous pouvons d’ailleurs nous demander si du coup, nous ne pouvons pas voir les pierres non comme une expérience douloureuse mais plutôt comme une expérience à vivre dont on ne peut pas savoir si ce sera positif ou négatif.
Pour illustrer cette remarque, je vais vous raconter l’histoire de jumeaux qui jouaient sur une plage. Ils ont 4 ans et font des pâtés avec le sable. D’un coup, une vague plus grosse que les autres détruit leur création et les déporte plus haut sur la plage. L’un se met à pleurer car il a eu peur et n’apprécie pas que ses pâtés aient été détruits et l’autre rit car cela l’a amusé. Pourtant, ils ont vécu la même expérience.
La citation de Coluche me fait penser à une expression que j’apprécie car elle me parle beaucoup : faire de ses problèmes des projets.
Faire de ses problèmes des projets : une solution efficace pour aller mieux ?
Je dois être honnête avec vous, j’ai beaucoup de chance car je me suis toujours dit, d’aussi loin que je me souvienne, qu’il y avait du positif dans le négatif et que je devais apprendre de mes expériences.
Quoi qu’il se passe, je me dis : « Chouette, je vais pouvoir + liste de tout ce que cette situation bonne ou mauvaise va me permettre de faire, d’apprendre, de voir… »
D’ailleurs, je peux bien vous l’avouer, cet article est sans aucun doute celui qui me tient le plus à cœur.
Si l’on me condamnait à être limitée pour transmettre un seul outil de développement personnel, ce serait celui-ci que je choisirais : être en capacité de faire des obstacles une chance d’expérimenter le nouveau et d’apprendre un savoir.
Dans mon journal intime, vers l’âge de 17 ans, j’ai écrit : « Qu’importe ce qui m’arrive, pourvu que je le transforme en texte, ce sera toujours ce que je devais vivre. » Pour moi, souffrance ou joie, peu m’importait pourvu que cela serve à l’écriture, à mon enrichissement en tant que « diariste ». Même la tristesse était bonne à prendre, pour apprendre et me construire un intérieur riche en idées, en instants de vie, en sentiments… pour approfondir ma capacité à écrire des histoires ou décrire des personnages.
Quand je suis face à une difficulté, je n’éprouve qu’une déception éphémère. Très vite, je reprends le dessus en me disant « OK, maintenant que c’est là, que c’est ma réalité, qu’est-ce que je peux en faire de positif ? ».
Mais même si vous n’êtes pas dans cet état d’esprit, je suis persuadée que l’on peut « se forcer » à penser quelque chose ou en tout cas, à faire semblant et cela suffit… parfois.
C’est pourquoi je suis sûre que l’on peut apprendre la résilience.
Comment faire face aux difficultés de façon productive ?
Il faut se poser des questions.
Quel est le problème ?
Quel est l’obstacle ? Qu’est-ce que cela provoque chez moi ? Qu’est-ce que je ressens ?
Il s’agit d’abord de regarder en face la situation et de l’accueillir car il n’y a plus le choix : c’est déjà là.
Dans cette phase, il est normal d’avoir des pensées négatives ou de ressentir de la douleur et de vivre des baisses de moral.
Il faut accueillir ce qui nous arrive et accepter de vivre cette étape.
Est-ce extérieur à moi ? Suis-je en partie responsable ?
Faire preuve d’honnêteté envers soi-même sera profitable. Les questions doivent alors vous permettre d’accueillir la face obscure de vous-même et d’identifier les freins.
Qu’est-ce que cela m’oblige à faire ?
Qu’est-ce que je dois changer ? Qu’est-ce que cela m’oblige à faire ? Qu’est-ce que je ne peux plus faire ? Est-ce que toutes les conséquences sont négatives ?
Vous devez ensuite vous interroger sur les conséquences de ce qui vous arrive et en faire la liste.
Qu’ai-je appris ? Que puis-je tirer comme expérience du problème que je rencontre ? Qu’est-ce que cela révèle de moi ? de mon fonctionnement ? Qu’est-ce qui dans mon ancien comportement peut avoir influencé ce qui m’arrive ? Est-ce que chercher des solutions à votre problème vous a enrichi d’expériences et de nouvelles connaissances ?
Qu’est-ce qu’il pourrait y avoir de positif ?
Il s’agit de chercher le plus dans le négatif pour me sortir du problème.
Qu’est-ce qu’il y a de positif ? Qu’ai-je appris ? Y a-t-il une amélioration possible de quelque chose « grâce au » problème ? Est-ce que cela peut me donner un projet ? Est-ce que je peux me réorienter vers une activité à laquelle je n’avais pas pensé avant et du coup, cela me donne un nouveau projet ?
Vous devez essayer de déterminer si ce problème ne pourrait pas être une occasion de mettre en place une action que vous avez envie de faire depuis un moment ou au contraire, à laquelle vous n’auriez jamais pensé.
Parfois, cela permet de faire un arrêt et de mettre le projet sur pause pour se poser de bonnes questions sur la suite. Profitez-en pour savoir ce qui est important pour vous. Cela vous permettra de prioriser.
Se tromper de chemin permet de découvrir un autre chemin !
Cela permet de rester positif et de progresser grâce à ce problème. Rappelez-vous ce cliché : « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Ce qui ne m’anéantit pas, me renforce pour affronter les autres étapes. Si vous développez cet état d’esprit, vous deviendrez inarrêtable.
Toutes ces questions doivent vous inciter à voir les problèmes comme des expériences de vie, comme un challenge à dépasser pour découvrir des apprentissages, de nouvelles personnes, pour découvrir des nouveaux aspects de votre personnalité et de votre savoir-faire.
Que puis-je faire maintenant ?
Quelle leçon je tire de cet échec ? Comment pourrais-je faire autrement pour faire face aux difficultés ?
Cette réponse dépend beaucoup de votre analyse du problème et de ce que cela vous a appris sur vous et votre fonctionnement.
Plus l’analyse que vous avez effectuée est approfondie, plus vous allez pouvoir développer des changements, des points positifs pour améliorer votre état d’esprit, vos pratiques et vos habitudes.
Rappelez-vous toujours que les obstacles et les échecs arrivent à tout le monde. En revanche, ce que vous en faites, c’est-à-dire votre réaction, vous appartient.
Construire un mur ou un pont avec les pierres qui sont sur votre chemin est de votre responsabilité.
Je ne dis pas que c’est simple ; mais c’est un CHOIX. C’est VOTRE choix.
Bon, c’est vrai, soyons honnête, souvent les emmerdes ne sont pas faciles. Nous souffrons vraiment mais si nous parvenons à transformer cette souffrance en un projet, cela fait du bien. Cela ne résout pas notre problème et nos douleurs mais cela donne au moins l’impression d’avancer, de créer quelque chose.
Et ensuite, comment passer à l’action pour faire face aux difficultés ?
Ne plus subir, ni seulement réagir, mais proagir.
Ne plus subir
Nous avons souvent l’impression que nos problèmes sont plus difficiles que ceux des autres mais non, nos problèmes ne sont pas plus difficiles que pour les autres ! C’est une croyance limitante très répandue et contre laquelle nous devons lutter.
Nous devons tout d’abord accueillir l’épreuve c’est-à-dire arrêter le mode victime. Ne faites plus de votre problème une excuse pour stopper votre projet.
Réagir
Réagir, c’est passer en mode solution : qu’est-ce que je fais maintenant à partir de ma réalité ? Il s’agit d’arrêter de se rester focaliser sur les problèmes pour chercher des solutions. C’est cela que j’appelle faire de ses problèmes des projets.
Oser l’action et prendre enfin sa place !
Après la réaction, il faut encore passer un cap qui est d’aller vers le mieux en profitant du problème pour progresser.
Devenir pro actif
Développer sa proactivité, c’est essayer de reprendre le dessus grâce aux cartes que l’on a en mains. C’est dépasser l’expérience désagréable non seulement pour trouver une solution mais aussi pour utiliser le problème afin de créer de nouvelles idées et de nouveaux projets. C’est dépasser la simple solution pour trouver une réponse originale pour avancer.
Alors plus de doute : il est possible de faire face aux difficultés de façon productive
Mais bien sûr, tout cela ne se fait pas en un jour : il faut y aller pierre après pierre !
Il y a des étapes et chacune est importante :
- accueillir, faire un temps de pause et reprendre son souffle
- prendre le problème à bras le corps, se poser des questions, oser se dire ses vérités
- chercher les causes profondes et ce que cela révèle
- prendre le dessus, en faire une expérience enrichissante.
- ancrer cette nouvelle façon de gérer ses difficultés dans la durée
« Couche-toi avec un rêve ; lève-toi avec un but »
J’ai lu cette phrase mais je ne sais plus quel en est l’auteur. J’ai immédiatement pensé à celle-ci : « Couche-toi avec un problème ; lève-toi avec un projet ! »
Merci pour cet article très concret !
Ça fait quelques années que j’ai cette vision… Mais ça n’a pas toujours été le cas.
C’est une manière de voir les choses qu’il faudrait enseigner dès l’enfance et l’adolescence ;-).
Je vais partager ton article car je suis certaine qu’il peut aider beaucoup de monde :-).
Merci pour ton commentaire. Tu as raison, il faudrait enseigner cette manière de prendre les événements. Merci pour le partage d’article car cela va m’aider à faire connaître le blog et le podcast.
Merci, pour ton article et chouette podcast car je peux l’écouter en voiture.
Vivement les autres !
Merci pour ce commentaire. Abonne-toi pour ne rater aucun épisode et recevoir tous les contenus exclusifs que j’offre à chaque article ou chaque épisode. À bientôt.
Merci pour ce boost au moral.
J’aime beaucoup pouvoir profiter de la version écrite et podcast.
Merci beaucoup pour ce commentaire. Je préfère donner l’occasion aux visiteurs du blog et du podcast d’avoir le choix entre écouter et lire (ou les 2😉). Je donne aussi beaucoup de compléments aux épisodes ou aux articles aux abonnés.
À bientôt.
Merci pour ce très bon article ! En le lisant me vient la phrase de Nietzsche « Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». La pierre sur le chemin, c’est ce qui fait qu’on n’a pas d’autre choix que de se dépasser et de grandir. La résilience, c’est le cheminement vers une version de nous-même encore meilleure. Pour m’aider à cette résilience, je fais souvent Oh’oponopono : j’accueille et j’accepte la difficulté comme étant quelque chose que j’ai « attiré à moi », et je dis « désolée, pardon, merci, je t’aime ». Apaisée, le soleil après la tempête – la solution ou un bienfait caché – arrive en général rapidement, avec son lot de senteurs printanières.
(désolée pour ce commentaire fleuri, ton article m’a beaucoup inspiré, merci !)
Merci beaucoup pour ce long commentaire. J’ai fait aussi le oh’oponopono et je me suis rendu compte que je préférais mes propres phrases. Je trouve que « désolée pardon » c’est comme reconnaître qu’il y a eu faute alors qu’en fait, nous agissons avec ce que nous connaissons sur le moment. Nous faisons toujours du mieux que nous pouvons. Ce sont nos erreurs qui nous font progresser et je préfère être dans l’accueil de mes erreurs donc dans le merci.