Voici l’épisode 30 du podcast. Il est intitulé : Langagez-vous ! L’incroyable pouvoir de l’énergie des mots.
Vos pensées et vos paroles forment votre caractère, votre personnalité et votre existence. Vous créez par les mots que vous utilisez la perception que vous avez de votre réalité.
Deux personnes ayant participé à la même fête peuvent dire :
« C’était une fête d’anniversaire sympa. »
« C’était une incroyable fête d’anniversaire avec une excellente énergie de convivialité. Il y avait beaucoup d’amis rassemblés et Paul avait prévu des jeux très originaux.»
À votre avis, qui est en train de se créer un bon souvenir et remplir son besoin de convivialité, de joie et de bonheur avec une énergie haute tandis que l’autre fait preuve d’une énergie moyenne ?
Alors si vous aussi, vous avez envie d’utiliser le pouvoir de l’énergie des mots pour améliorer votre bien-être, lisez mes conseils !
Comprendre le pouvoir de l’énergie des mots
Voici une question philosophique : peut-on penser quelque chose sans avoir de mot pour l’exprimer ?
Je ne vais pas rédiger une réponse exhaustive mais je pense que vous avez compris l’idée : il est difficile de penser clairement ce que l’on ne peut nommer.
A contrario, ne plus utiliser de mots négatifs, peut-il nous aider à ne plus ressentir d’émotions négatives ?
Qu’avons-nous à perdre à essayer ?
Rien ?
Alors allons-y !
Il me semble que cela n’empêchera pas les pensées négatives d’arriver à votre conscience (et tant mieux car il est important de les accueillir) mais ne pas les verbaliser permettra de les laisser passer sans s’y arrêter.
Utiliser le pouvoir de l’énergie des mots à votre avantage
Choisissez vos pensées !
Il faut accueillir chaque pensée et chaque émotion que nous vivons mais nous pouvons décider celles sur lesquelles nous allons consciemment nous attarder et celles que nous laissons juste passer.
Ok, je ne suis pas en train de passer une bonne soirée et je m’ennuie. J’accueille. Je laisse passer. Puis, je me demande ce que je fais. Je pars ? Je reste par politesse ? J’essaie de rencontrer quelqu’un ? Je crée une conversation intéressante avec quelqu’un ?…
Je ne reste pas à ressasser le négatif. Stop aux pensées : « C’est nul ! Je m’ennuie ! C’est désespérant. Je n’aurais jamais dû accepter l’invitation. »
Abandonnez toute pensée restrictive.
Vous êtes maître des pensées sur lesquelles vous vous attardez. C’est vrai, vous ne pouvez pas choisir vos pensées mais vous êtes responsable de la durée que vous leur accordez.
Toutes les pensées qui ne sont pas bienveillantes envers vous ou qui ne servent pas votre joie doivent être mises de côté ou transformées.
« Je me sens nulle » peut devenir « Je constate que j’ai envie de m’améliorer dans ce domaine car c’est important pour moi ».
« Décidemment, Paul est ennuyant » : « C’est mon ami d’enfance. On s’amusait bien plus jeunes. Nous avons évolué différemment. »
Ayez des propos neutres ou positifs
Il ne s’agit nullement de mentir mais simplement, d’accentuer le positif et d’amoindrir le négatif.
Si la fête était ratée, nous pouvons dire que c’était une fête classique et que vous êtes content d’avoir fêté les quarante ans de Paul.
Pas la peine de raconter qu’elle était hyper ennuyante et que décidément, ce pauvre Paul ne sait pas s’amuser.
Utiliser le pouvoir des mots signifie donc avoir conscience de ce pouvoir et de s’en servir pour engranger de bonnes ondes qui renforcent notre positivité et éloignent la négativité.
Les deux personnes citées plus haut ont toutes deux vécu une fête sympathique mais, par leurs paroles, elles ont construit une réalité un peu différente pour elles-mêmes mais aussi pour les gens à qui elles en ont parlé.
La première fait de la fête un événement banal et d’ailleurs, elle a peu d’éléments à raconter. Cette réplique ne nourrit pas la conversation en cours avec une personne qui n’a pas participé à la fête en question.
La deuxième au contraire se remplit de bonne énergie non seulement au moment de la fête mais aussi dans les jours qui suivent quand elle en parle autour d’elle.
Cette énergie haute participe à notre bien-être donc à notre bonheur. Votre vie se transforme peu à peu en une expérience positive et enthousiasmante.
Ce serait donc dommage de s’en priver !
Comment changer votre lexique et utiliser l’énergie des mots ?
Il faut se contraindre du moins au début ; après, cela deviendra une habitude.
C’est donc un choix conscient dans le but d’améliorer votre bien-être.
Encore une fois, il ne s’agit nullement de mentir. Vous devez accueillir votre ressenti réel mais vous allez décider des mots que vous employez pour alléger le négatif et renforcer le positif.
Voici quelques pistes :
Utiliser « je me sens » pour le négatif et « je suis » pour le positif
Ne dites plus « je suis fatigué.e » mais « je me sens fatigué.e ».
Par contre, vous avez le droit d’affirmer « Je suis en pleine forme ».
Utiliser des adverbes et des adjectifs
« Je me sens un peu fatigué. » Versus « Je suis en super forme aujourd’hui. »
« Je me sens légèrement déçu » versus « Je suis hyper content. »
Utiliser des mots énergiques
Non, vous n’aimez pas juste danser, vous adorez danser.
Non, vous n’allez pas juste en vacances en Grèce, vous êtes enthousiaste à l’idée de passer 15 jours merveilleux en Grèce.
Changer son passé en présent meilleur
« Je suis malade ».
Vous le mettez au passé.
« Ce matin, j’étais malade. »
Puis cela devient : « À présent, je me sens un peu mieux »
Et enfin : « Je vais de mieux en mieux. » ou « Je fais tout ce que je peux pour aller de mieux en mieux. »
Grâce à cette technique, votre mindset change et votre corps va suivre pour vous donner l’énergie de lutter contre la maladie.
L’échange bienheureux
J’appelle la méthode de « l’échange bienheureux » le fait de changer une expression qui renforce le combat, la lutte, la difficulté en véritable encouragement.
Par exemple, ne dites plus « Bon courage » mais plutôt « Tu vas y arriver, je le sais. »
Bannissez « Ne t’inquiète pas » et prononcez plutôt « Tout va bien se passer » ou « Sois confiant ».
Ne dites surtout pas « Ne pleure pas » mais bien « Laisse venir, accueille ce que tu ressens. »
Trouver le positif dans ce que vous vivez
Je ne veux plus vous entendre dire « Mince ! C’est nul ! C’est bête ! Cela va me retarder ! » ou autres expressions plus imagées encore ! 😊
Changez votre mental en trouvant ce que la situation va vous apporter : « Voilà une belle occasion de tester ma patience. Quelle leçon puis-je tirer de ce qui m’arrive aujourd’hui ? Je ne le vois pas encore mais tout ceci va me faire progresser sur mon chemin »…
Bon, d’un autre côté, il est très important d’accueillir votre colère de départ. Énervez-vous, jurez même s’il le faut, puis, utilisez les phrases proposées.
Le présent rien que le présent
Ne dites plus « Un jour, je serai heureux en couple » mais plutôt « Je fais actuellement tout ce qui est en mon pouvoir pour vivre une belle relation de couple. »
Bannissez « je voudrais » mais dites plutôt : « Maintenant, je suis prêt.e pour… ».
Ne pas employer ne pas 😊
Pas de négation ! Il paraît que notre inconscient ne connaît pas la négation.
Du coup, « n’oublie pas » revient à lui ordonner d’oublier !
C’est bête, hein ?
Bref, il vaut mieux dire « Pense bien à… ».
Vous ne devez rien du tout !
Les expressions « Je dois, je devrais, j’aurais dû… » doivent ( 😊) être rayées de votre vocabulaire !
Non, à partir de maintenant : « vous décidez », « vous êtes prêt.e »…
Cela supprimera tout idée d’obligation et montrera que c’est un choix personnel.
Ne tentez rien !
Et non, vous ne « tentez » rien du tout car cela donne l’impression que vous doutez de votre réussite.
Non, vous, vous faites. Nuance.
Je ne veux pas vous entendre dire « Je tente le permis mardi » mais « je prépare activement le permis : je le passe mardi ».
De même, ne répondez pas « J’essaie de venir » à une invitation mardi au restaurant. Dites plutôt : « Je vais faire tout mon possible pour participer. »
Mais que vois-je un « mais » !
« Mais » peut-être remplacé par « et » : vous verrez cela change tout.
« Je veux me remettre au sport mais je ne sais pas quoi faire » : « je veux me remettre au sport et je cherche une activité sympa qui me convient. »
« C’est bien mais il faut poursuivre les efforts » : C’est bien alors continue ainsi !
La recette de la bonne humeur
Incorporez des mots positifs qui représentent ce que vous avez envie de vivre, employez-les à toutes les sauces, mélangez bien et voilà, c’est prêt à être dégusté.
Exemple de lexique bonheur : joie, gratitude, abondance, succès, liberté, pouvoir, bon, rire, drôle, bonheur, enthousiasme…
À vous de continuer cette liste d’ingrédients !
Et concrètement, on fait comment pour améliorer notre lexique ?
S’y mettre à deux
En couple, entre copines, en famille (parent/enfant), entre collègues peu importe ! Cela peut être une bonne idée de transformer vos paroles à deux ou à plusieurs.
Ainsi, vous aurez des oreilles attentives pour vous aider à progresser et vous aussi, cela vous rendra plus conscient des propos des autres sachant que l’on voit toujours mieux chez les autres ce que l’on a du mal à voir chez soi !
Pouvoir de l’énergie des mots : En faire un jeu
Comme je l’ai dit plus haut, il me semble que l’on ne prend aucun risque à parler plus positivement.
J’en ai même fait un jeu avec mon fils, 14 ans, qui a tendance à se dévaloriser quand il s’agit du travail scolaire. Dès qu’il prononce une phrase « peu positive » sur ses capacités, je lui dis que je n’entends rien et que je deviens sourde tout d’un coup. Il sait alors qu’il doit reformuler sa phrase.
Il est capable de dire « je ne vais jamais y arriver » qui doit donc devenir « je fais tout mon possible pour comprendre cet exercice et proposer une solution. » ou « je veux être fier de moi en faisant l’exercice ».
Avec une amie, je lui dis : « Je n’ai pas bien entendu mais tu veux sans doute dire que… » et je complète avec l’opposé de ce qu’elle vient de dire.
Par exemple, si elle me dit que la soirée ne s’est pas déroulée comme elle aurait souhaité. Je réponds : « Je n’ai pas bien entendu mais tu veux dire que la soirée était intéressante pour tester ta patience ? ».
Quand elle me dit : « J’ai été nulle. J’aurais dû le lui dire directement. » J’enchaîne avec « Je n’ai pas bien entendu mais il me semble que tu veux dire que tu as fait du mieux que tu as pu et que la prochaine fois que tu le croiseras, tu lui diras ce que tu as sur le cœur ? »
Nous sourions car elle comprend très bien mon sous-entendu : change la formulation de ton propos et tu changeras ton état d’esprit.
C’est un entraînement et passer par l’humour aide beaucoup.
Préparer les discussions « à risque »
Je vous conseille de prendre quelques secondes avant d’enchaîner une réplique dans une conversation quotidienne le temps de choisir vos mots.
En revanche, si vous savez qu’il va y avoir une discussion qui peut potentiellement comporter un risque de conflit, dans ce cas, je vous conseille de préparer vos phrases en amont. Vous pouvez même les écrire et les relire de temps en temps.
Supprimez tout ce qui peut être considéré comme accusateur.
Par exemple, le fameux « tu qui tue ».
Ne dites pas « tu me critiques toujours » mais plutôt : « De temps en temps, je me sens critiquée et cela me rend triste. »
Ne dites pas : « Tu ne veux jamais sortir » mais plutôt « j’aimerais faire davantage de sorties en ta compagnie. Nous pourrions trouver ensemble une activité qui nous plait à tous les deux. »
En conclusion : y’a plus qu’à !
J’ai bien envie de vous dire que même si vous ne croyez pas trop que changer le lexique ou les tournures de phrase va vous rendre plus heureux ou plus joyeux, de toute façon, cela ne va pas vous rendre malheureux ou plus triste.
C’est un peu comme la loi de l’attraction ! Notre intérêt est de mettre en place ces pratiques pour voir : au pire, il ne se passera rien de spécial, au mieux, cela fonctionnera !
Quelque chose qui ne coûte rien et qui peut fonctionner, vous auriez tort de vous en passer, non ?
Si vous le souhaitez, vous pouvez retrouver d’autres conseils pour améliorer votre langage et accentuer le pouvoir de l’énergie des mots dans ces deux épisodes du podcast :
Langagez-vous en amour ! (1ère partie) : Comment bien remplir le réservoir de votre conjoint et être un couple heureux ?
Langagez-vous en amour ! (2ème partie) : Parlez-vous suffisamment girafe pour être heureux en couple ?
C’est génial, j’adore ! Effectivement, le pouvoir des mots est tellement fort et c’est si difficile de s’exprimer et de trouver les mots justes. Il faut s’exercer finalement, vous avez raison, c’est aussi une histoire d’habitude.
Merci pour ce commentaire : c’est vrai que c’est une pratique à mettre en place pour améliorer les relations et donc son bien-être.
Woaw cet article est excellent, et facile à mettre en application grâce à tes exemples concrets. Merci !
Merci pour ce commentaire.
Merci pour cet article intéressant! J’ai moi-même ressenti quand je parle négativement, comment cela me pèse encore plus et la situation, au lieu de s’améliorer, s’aggrave. Nous vivons une sorte de situation que nous n’aimons pas et puis nous commençons à nous critiquer nous-mêmes. L’important est de décider comment cela nous aiderait à l’avenir, comme tu le dis. Ou comment cela m’améliorerait à l’avenir… Merci encore. Cela m’a vraiment fait repenser au pouvoir des mots !
L’important est de savoir sentir quand nos mots ne sont pas tout à fait en adéquation avec nos ressentis ou ce que nous voulons vraiment dire. Merci pour ce long commentaire !
J’adore ! Et je retrouve pleins de petites astuces pour améliorer mon énergie grâce aux mots. C’est vraiment une super approche, merci
Contente si j’ai pu t’aider !
Merci 🤩 ça vibre le bonheur tous ces petits mots de rien du tout 🤩 Ça marche tellement simplement 🤩 Merci pour ces démonstrations de simplicités qui vibrent en moi 🤩 Et je pense aux cours d’allemand : les verbes de modalités ? a) pouvoir : je peux nager, je peux jouer au tennis, par ce que j’ai appris… – b) pouvoir : je peux aller au cinéma, par ce que j’ai la permission… – c) devoir : je dois conduire lentement en ville car imposé par les circonstances environnantes… – d) devoir : je dois acheter du pain parce qu’on me l’a demandé… – e) volonté : je veux rentrer parce que j’en ai envie… – f) volonté : j’aimerais une glace, parce que j’ai une préférence…
C’est une piste également parce que, dans un livre sacré, il est écrit : « Au commencement était le verbe » 😍
Merci pour ce long commentaire. Malheureusement, je n’ai pas fait d’allemand ! Mais tu as sans doute raison : c’est une piste !