Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast intitulé : « Comment renforcer l’amour au sein du couple ? ».
Aujourd’hui, je vous présente le livre de Marc Pistorio, Dis-moi qui tu aimes, je te dirai qui tu es dont le sous-titre est « Mieux se connaître pour mieux choisir » publié chez J’ai lu Bien-être.
Remarque importante : je ne vais pas m’appuyer sur les deux premières parties qui traitent des « styles d’attachement dans l’enfance » puis des « styles d’attachement amoureux chez l’adulte » car il s’agit de domaines spécifiques de psychologie.
Ceci dit, je vais vous en présenter un résumé très succinct.
Si cela vous intéresse (et je l’avoue, c’est très intéressant pour se connaître et comprendre comment nous fonctionnons en amour), je vous conseille de lire le livre. 😊
En revanche, je vais m’appuyer sur la partie qui traite spécifiquement des « méthodes de réparation dans une attitude affective ».
En effet, cela me parait un point fondamental pour en tirer nos propres enseignements afin d’approfondir la relation amoureuse et s’y sentir en sécurité.
Les styles d’attachement
Suite à sa thèse de Doctorat et à d’autres études cliniques, Marc Pistorio analyse le fait que nous reproduisons dans nos relations amoureuses adultes l’un des 3 styles d’attachement vécu dans l’enfance.
Les 3 styles d’attachement qui se développent dans l’enfance :
– sécurisant
– insécurisant anxieux (anxiété d’abandon)
– insécurisant évitant (évitement de l’intimité)
Mais, en même temps, suite à ses années d’expérience clinique, il s’est rendu compte que l’on pouvait transformer « les empreintes émotionnelles et affectives du début de la vie » qui n’avaient donc rien d’inéluctable.
En effet, selon lui, « le cerveau a la capacité de créer des connexions au fil d’expériences émotionnelles significatives ; du coup, de nouveaux comportements et de nouvelles réactions peuvent apparaître sous l’effet stimulant de rencontres affectives constructives. »
Ainsi, il présente lui-même son livre comme « une occasion de sortir des souffrances vécues dans les relations amoureuses précédentes et avec le partenaire actuel. »
Pour cela, il conseille une méthode de « réparation des insécurités ».
Que conseille-t-il de mettre en place afin de renforcer l’amour dans son couple ?
Le but de nos différentes relations
D’après Marc Pistorio, notre but dans nos relations amoureuses est de « réparer » nos blessures émotionnelles venues de l’enfance et des précédentes relations s’il y a lieu.
« La mission de l’individu, dans la vie d’adulte, consiste à éviter l’écueil de la répétition affective blessante […] et à développer plutôt des relations constructives et nourrissantes auprès d’adultes sécurisants. »
Les prémisses de cette réparation
Le 1er pas est de prendre conscience de son passé émotionnel puis d’éloigner toute personne qui nous maintient dans un environnement néfaste pour notre bien-être.
« Un niveau de conscience élevé quant à sa propre histoire émotionnelle et la mise à distance de personnes nocives dans les relations amoureuses seront les premiers pas salutaires pour contredire le passé.
Il nous propose une « philosophie de vie dans laquelle il s’agit d’être sensible aux changements de nos propres états émotionnels pour les ajuster en temps réels et prendre soin de soi et des relations avec ceux qui comptent pour nous. »
Ainsi, nous devons mettre en place un « engagement quotidien vis-à-vis de soi et du partenaire » de façon à « vivre pleinement le présent de sa vie et la perspective d’un meilleur avenir ».
Cela permettra d’après l’auteur de « réparer son vie émotionnelle » c’est-à-dire « remettre aujourd’hui dans le bon ordre la débâcle affective du passé.
« Et l’amour a cet effet réparateur sur nous : ainsi est-il souhaitable d’en recevoir et d’en donner activement au quotidien ! La relation de couple est ce terreau fertile grâce auquel le manque d’amour de l’enfance peut être contrecarré à l’âge adulte par des partenaires amoureux qui prennent soin l’un de l’autre sur les plans affectifs et émotionnels. »
Je sais bien ce que vous vous dites (d’abord parce que j’y ai pensé moi aussi à la lecture ») : c’est un peu le « monde des bisounours ».
J’ai moi-même traversé suffisamment d’« échecs amoureux » (dont j’ai parlé dans cet épisode : Comment continuer à croire en l’Amour alors qu’on accumule les échecs ?) pour savoir que parfois, nous nous donnons à fond dans une relation, nous discutons de nos besoins avec bienveillance et compréhension du monde de l’autre mais cela ne fonctionne pas et nous nous sentons trahi et blessé.
Mais cela vaut le coup de rester avec moi (je vous le promets 😊) et d’écouter les conseils de l’auteur jusqu’au bout.
Une philosophie de vie pour renforcer l’amour
En effet, pour lui, « ce n’est pas une technique, même si elle comporte des outils à adopter, mais bien une philosophie de vie dans laquelle il s’agit d’être sensible aux changements de nos propres états émotionnels pour les ajuster en temps réel et prendre soin de soi et des relations avec ceux qui comptent pour nous. »
Ainsi, nous dit-il « l’approche que je défends pourrait être résumée en un simple mantra : bien s’aimer et bien aimer au meilleur de sa capacité. »
« Il ne s’agit [donc] pas de réussir à faire en s’imposant des objectifs fondés sur l’application machinale de comportements et d’attitudes bien documentés sur le plan clinique et scientifique » mais plutôt d’avoir une « démarche intérieure […] par étapes dans le ressenti de l’être : identifier son propre style d’attachement (et celui du partenaire), faire des prises de conscience quant aux nécessités de changements de sa propre vie affective et amoureuse (surtout si elle est insatisfaisante), s’informer et se documenter pour clarifier les réflexions suscitées par les prises de conscience, vouloir changer, adopter de nouvelles réactions et de nouveaux comportements dans les interactions amoureuses, reconnaître avec humilité, compassion et empathie ses accomplissements et ses résistances au changement ; et aller chercher une aide professionnelle au besoin ».
Oui, moi aussi, le programme m’a fatiguée par avance et j’avais presque envie d’être à nouveau célibataire… 😊
Pourtant, la suite des propositions de l’auteur m’a paru un très bon fil conducteur d’une méthode relationnelle efficace.
Alors je me suis accrochée !
Ce qui m’a le plus touchée, c’est le fait que cette « dynamique intérieure » constitue « un gage de changement et de croissance » personnel qui va bien au-delà de la relation de couple.
Les principes de base de l’approche de Marc Pistorio (Demandez le programme !)
- « Identifier ses émotions et les signaux corporels qui en découlent. »
- « Réguler ses émotions seul et avec le partenaire en les dévoilant clairement. »
- « Activer son aptitude au calme par les techniques de respiration et de méditations. »
- « Maintenir le lien et un regard introspectif dans les moments de désaccord affectif. »
- « Recourir au pouvoir du regard et du toucher pour nourrir l’intimité »
- « Choisir quand dire et quand ne pas dire. »
- « Faire preuve de générosité, d’empathie et de compassion. »
- « Aborder les conflits dans une attitude constructive de résolution. »
- « Accepter la nécessité d’une saine dépendance mutuelle. »
- « Exercer sa capacité de résilience. »
Bon, c’est bien beau tout ça mais comment qu’on fait concrètement dans le feu de l’action ?
Je vais reprendre point par point les différentes étapes en approfondissant les conseils de l’auteur et en donnant mes propres astuces pour appliquer en pratique ce protocole.
#1 Gestion des émotions
Les repérer
« L’amour ne suffit pas si les partenaires ne repèrent pas les émotions dans l’ombre qui l’altèrent. Pour cela, il faut que l’amour s’accompagne d’un engagement volontaire dans des actions et des comportements que les chercheurs et les cliniciens qualifient de nécessairement constructifs, empathiques et respectueux. »
Les spécialistes de l’attachement amoureux préconisent : « empathie, compassion, entraide, humour, ouverture en cas de divergence, capacité de changer d’idée et de s’excuser, écoute, absence de rancune, communication efficace, expression libre des besoins, gestion de conflits basée sur un compromis, échange d’affection, intimité, sexualité active, etc. »
Pour que le quotidien cesse d’être une succession de tensions qui éloignent ceux qui rêvent d’une proximité libératrice et bienfaisante, il est des connaissances de soi et sur son partenaire à acquérir pour bloquer l’envahissement des pensées négatives, et des comportements concrets nouveaux à produire au jour le jour. »
« L’objectif est de mieux aimer au quotidien de la vie de couple, en mettant en place des attitudes plus adaptées au passage de l’insécurité à la sécurité d’attachement.»
Que faire alors avec les émotions qui nous traversent ?
- En prendre conscience
- Les nommer
- Les comprendre
La 1ère étape consiste à se connecter à ses sensations corporelles et à ses ressentis physiques :
- Qu’est-ce que je ressens dans mon corps ?
- Cela se passe où précisément ?
- J’ai envie de faire quoi ? Crier ? Me faire un câlin ? Pleurer ? Me mettre en boule sur le canapé ? Taper dans un oreiller ?
Puis, il vaut mieux tenter de nommer l’émotion le plus précisément possible.
Pour cela, on peut s’aider de la roue des émotions.
Enfin, pour comprendre cette émotion, nous pouvons nous demander quand nous l’avons déjà ressenti dans le passé, et notamment dans l’enfance :
- À quoi cela nous fait-il penser ?
- À quel événement ?
Que se passe-t-il quand je suis en colère contre mon partenaire ?
La colère est le signe que la personne vit une insécurité.
« Face à certaines situations à haute teneur émotionnelle qui rappellent un passé affectif souffrant, des réactions similaires se déclenchent : le cerveau reptilien provoque des réflexes de fuite ou d’agressivité et perturbe le système limbique – centre de gestion des émotions-, qui se met automatiquement sur un mode défensif. »
Dans ce cas, « on n’accède plus à sa libre capacité d’adopter une perspective raisonnable sur la situation relationnelle en cours. Les réponses comportementales -verbales et non verbales – sont impulsives, irréfléchies et parfois même absurdes. »
Tout l’enjeu est donc de « calmer le système limbique et le cerveau reptilien afin de ne plus en être les victimes. »
Les gérer et les rationnaliser
Cela permet déjà un 1er pas vers la rationalisation de l’émotion c’est-à-dire le fait de la considérer comme un messager qui vient nous dire « quelque chose » sur nous et sur la situation que nous sommes en train de vivre.
Ainsi, cela permet de prendre un peu de distance pour la calmer ; en tout cas, pour la regarder avec un angle de vue un peu plus distancié.
« La stratégie revient clairement à s’extraire de l’envahissement émotif pour investir le rationnel ».
Typiquement, on peut avoir ce genre de discours intérieur : là tout de suite je me sens (+ le nom de l’émotion) mais, je sais que l’événement déclencheur n’est pas si grave et que nous allons en profiter ensemble pour mieux se comprendre individuellement et au sein du couple.
Les calmer
« J’aime cette idée d’activation du calme, suggérée un jour par un client en thérapie, avec beaucoup de justesse. Elle traduit cette idée que l’accès au calme peut être un processus actif, et qu’un effort conscient et délibéré est parfois nécessaire pour parvenir à l’apaisement. »
Pour cela, tout ce qui permettra de ralentir la respiration et de sortir du mode de réaction automatique pour reprendre le contrôle de ses paroles et de ses gestes est bon à mettre en pratique.
À faire seul et/ou à deux pour s’autoréguler ou réguler les émotions :
- respirer profondément.
- faire silence et fermer les yeux.
- « se parler intérieurement » pour « relativiser la gravité du moment » pour « prendre de la distance par rapport à l’événement déclencheur » .
- se rappeler intérieurement ou explicitement les bons moments passés ensemble ou des résolutions de conflits passées.
- se prendre dans les bras l’un de l’autre.
- se prendre par la main.
- se regarder tendrement.
- se séparer physiquement d’un commun accord pour permettre de se calmer individuellement. Ce moment de retrait doit permettre de se recentrer sur ce qui est important pour soi.
Le but est de « s’extraire d’une position antagoniste et choisir d’arrêter d’essayer de s’imposer à l’autre à tout prix. »
« Une fois les émotions canalisées, il devient alors possible de travailler de concert avec les cognitions pour faire en sorte que les situations de désaccord affectif surviennent -puisqu’elles sont normales et inévitables- sans détruire la relation de couple et soient vécues comme des occasions d’échanges constructifs propices à la croissance. »
#2 Bienveillance et volonté de rapprochement pour renforcer l’amour
C’est alors le moment, puisque le calme est revenu, de « pratiquer une écoute active et de s’engager dans une attitude de négociation et de compromis. L’interaction en cours deviendra alors le résultat d’un échange productif avec, au final, deux gagnants dont les seuls objectifs sont de se comprendre en se sécurisant et en sécurisant la relation.
Tout ce qui va permettre de créer du lien, d’expliciter le désir d’être ensemble, en couple et de bien s’entendre va permettre de sortir de la souffrance émotionnelle et de trouver des solutions créatives.
« Détourner son attention un bref instant pour se rappeler combien il a déjà fait si bon vivre ensemble est une excellente stratégie consciente pour se distancer de la colère envahissante, reprendre ses esprits et revenir à la conversation dans de meilleures dispositions. »
À ce stade, après l’apaisement, il est temps de passer à la phase « d’écoute active et des interventions respectueuses à tour de rôle ».
L’objectif sera alors de « s’orienter vers des solutions de compromis ».
Mais pour cela, il faut se montrer vrai et sincère pour révéler ses besoins et ses désirs. SI besoin, j’ai publié un article : Comment devenir vrai et sincère ?
« Une des clés de la réussite des couples est incontestablement cette aptitude à faire preuve à volonté, dans le quotidien de leurs échanges, d’une sensibilité mutuelle dans leurs réponses aux besoins de confiance, de soutien et de protection de chacun. »
#3 Affirmation de soi et don de soi
« Attendre en accumulant les frustrations n’est jamais une approche souhaitable et accroît significativement les risques d’explosion et de perte de contrôle. Aborder clairement ce qui insécurise ou pose problème renforce le pouvoir d’action, au lieu d’augmenter le malaise ou la peur.
« Accorder du crédit à son ressenti et tenter de le mettre en mots en en informant le partenaire, c’est le contraire de la passivité et de la victimisation […]. Au lieu de subir ou d’attaquer, il s’agit pour les partenaires amoureux de collaborer pour résoudre ce qui a créé la divergence. Ce qui compte surtout, c’est que cette équipe solide en vienne à ne plus douter de sa pleine capacité à générer une résolution positive. »
Le but est donc de dévoiler ses ressentis « sans risquer d’endommager la relation ».
Mais un des points importants à comprendre est que « la résolution des difficultés du couple ne vient pas de l’élimination du stress et de l’anxiété, mais de l’acceptation de leur présence ponctuelle dans les interactions avec le partenaire puis d’un échange franc à leur propos. »
Le « malaise émotionnel » est donc normal au sein du couple. Il s’agit davantage de le gérer ensemble que de l’éviter.
Une des difficultés que l’on peut rencontrer est de « choisir quand dire et quand ne pas dire ».
Je ne vais pas approfondir cette question dans cet article mais je peux vous renvoyer vers celui dans lequel j’avais déjà abordé la thématique de savoir quand on doit s’affirmer dans son couple et poser ses limites et quand on peut accepter un compromis : 4 clés pour s’affirmer davantage dans son couple.
#4 Esprit constructif et résilient
On le voit les conflits ou les moments de tension sont l’occasion d’acquérir une « connaissance profonde de soi et de ses propres réactions en situation de vulnérabilité émotionnelle » ce qui, à terme, augmentera « la force des ressources intérieures ».
Rappels des 7 étapes de réparation des blessures émotionnelles qui permettent de renforcer l’amour
« Dès que leur quotidien déclenche des émotions perturbantes et des réactions démesurées, il s’agit avant tout pour les partenaires amoureux et s’employer vigoureusement à calmer ensemble les débordements émotionnels, et ainsi éviter de tomber dans le piège récurrent de conversations stériles et très émotives. »
Marc Pistorio préconise de suivre ces 7 étapes ensemble afin de « dissiper les traumatismes issus des négligences affectives du passé et qui parasitent la relation amoureuse du présent. »
Exercez un contrôle sur vos impulsions
Dès que la colère pointe son nez, faites une pause et effectuez un « scan corporel » pour déterminer quelles émotions font réagir quelles parties du corps.
Cela permet de « prendre soin de soi et d’activer dès que possible le calme intérieur ».
Le conseil en +
Je valide évidemment mais je suis persuadée que les méthodes d’apaisement fonctionnent mieux si on a l’habitude de les faire régulièrement même quand tout va bien.
De fait, je vous invite à trouver la méthode qui agit le mieux sur vous parmi toutes celles que vous pouvez mettre en pratique : respiration profonde, méditation, yoga, visualisation, auto-hypnose…
Mettez des mots sur votre ressenti et vos impulsions
L’auteur vous conseille, même si le calme est revenu, de faire un « travail beaucoup plus en profondeur » car, même éteinte, « la perturbation intérieure demeure ».
Pour lui, il est important d’engager une discussion avec votre partenaire sur vos ressentis.
Il insiste sur le fait que « la conversation ne doit pas porter sur le contenu, mais consiste plutôt à tenter de mettre des mots sur le ressenti physique. »
Grâce à cet échange, chacun peut exprimer ses ressentis profonds en étant écouté sincèrement sans jugement.
Ma pratique perso
Je ne suis pas entièrement d’accord.
Personnellement, je ne vais pas faire un « travail » à chaque fois surtout si, j’en viens à penser que ce qui a titillé mes émotions n’en vaut pas la peine ou est gérable seule.
Par contre, si la problématique se repose une autre fois, alors là, oui, je vais approfondir.
Vivez pleinement le dévoilement de vos émotions
« Lorsque la colère et la frustration ne font plus barrière, la discussion peut s’installer dans un nouveau climat d’ouverture et de dévoilement émotionnel. »
« N’ayez pas honte de vivre vos émotions devant votre partenaire, car le partage de cette expérience relationnelle est l’occasion de souder votre lien d’attachement. »
L’auteur préconise donc d’oser se montrer vulnérable parce que cela renforce l’intimité de la relation mais aussi parce que « grâce à cet instant de sincérité concernant ce que vous ressentez vraiment au fond de vous-même, vous pourrez parvenir à évacuer définitivement les traumatismes émotionnels auxquels il n’est possible d’accéder que dans la conscience du moment. »
Réflexions personnelles
Cela va à l’encore du fait que l’autre n’est pas là pour nous réparer ou pour toujours nous réconforter.
Cela présuppose aussi un lien déjà fort entre les deux partenaires puisqu’il faut que l’un des deux (possiblement celui qui se sent en insécurité) ose en parler à son partenaire sans avoir peur de le perdre.
Bien sûr, selon moi, on peut aussi suivre un parcours de « réparation émotionnelle » en dehors du couple.
On peut le faire avec un.e ami.e sincère.
Ceci dit, je préconise pour ma part de faire un suivi avec un professionnel.
Il peut en effet être délicat d’aborder avec un partenaire ou même un.e ami.e des traumatismes lourds.
Je trouve qu’il y a de bons conseils dans ce livre mais la réussite de ces techniques de réparation sont tellement dépendantes du partenaire qu’il me semble souhaitable de ne le faire que pour des blessures « légères » ai-je envie de préciser, celles qui provoquent chez nous des larmes et le désir d’en parler mais qui n’éveillent pas d’états émotionnels difficilement gérables.
Voici deux exemples pour mieux comprendre.
Je peux dire à mon compagnon que je me souviens d’une discussion familiale houleuse un dimanche entre mon père et mon grand-père qui m’a beaucoup marquée et qui a sans doute pour conséquence que je n’aime pas quand on parle fort ou que l’on se fâche.
Mais il me semble moins facile de parler de mon traumatisme lié aux gifles ou fessées que je recevais petit.e.
Je crois que si cela touche des points sensibles, il vaut mieux d’abord en parler avec un professionnel puis, quand le traumatisme sera dépassé voir si oui ou non je décide d’en parler à mon partenaire de vie.
Il me semble qu’il ne fait pas faire porter à l’autre un poids émotionnel qu’il n’est pas prêt à recevoir et face auquel il serait lui-même en difficulté pour vous accompagner.
Prenez bien le temps de ressentir
Pour l’auteur, nous négligeons trop souvent cette étape.
On doit s’accorder le temps nécessaire pour accueillir, analyser et comprendre nos émotions.
« Qu’il s’agisse de quelques minutes ou de quelques heures, s’offrir sans restriction le temps nécessaire pour se calmer, ressentir les émotions et commencer à mettre des mots sur l’expérience du moment, permet de s’apaiser et de s’engager dans un cycle physiologique réparateur profond. »
Pour le partenaire, il sera alors question d’offrir du temps : « Une attitude sécurisante consistera à faire passer un message clair d’accueil et de réceptivité face à la détresse de l’autre : « Je sais que c’est difficile, laisse-toi aller, je suis là, disponible, prends tout le temps dont tu as besoin… »
Libérez-vous de l’énergie négative
Parlez calmement et doucement et se prendre dans les bras permet d’apaiser le trop plein d’émotions.
Donnez un sens émotionnel à ce qui s’est produit
Dans cette étape, il s’agit de faire le lien entre l’émotion vécue et votre histoire de vie qui en est à l’origine.
Renforcez positivement les bienfaits de la démarche affective
« Le lendemain, ou quelques jours plus tard, dans un moment de calme partagé, prévoyez du temps pour parler ensemble des bénéfices de cette expérience à deux. »
Comment renforcer l’amour dans votre couple : conclusion
Vous le constatez quand je lis un manuel, j’essaie d’intégrer au mieux dans ma vie les conseils qui me paraissent pertinent.
Je vous avais d’ailleurs partagé ma méthode dans cet article que je vous recommande à nouveau : Lire un livre de développement personnel : ne faites plus ces 7 erreurs.
Allez une dernière citation du livre pour conclure !
« Arrêtons-nous sur ce qui nous assombrit juste assez pour nous enrichir de ce qui est à comprendre puis allons de l’avant, dans une direction de vie toujours plus lumineuse, riches des expériences du passé et de leur sagesse, curieux des pages vierges qu’il nous reste à écrire. »
Dites-moi en commentaires quelles sont vos prises de conscience grâce à cet épisode ou cet article.
J’ai hâte de découvrir vos réponses !
Ton podcast est très agréable à écouter et très riche en informations. J’ai appris de nombreuses choses grâce à toi et j’ai vraiment beaucoup aimé la manière dont tu expliques ce sujet. Il me servira pour mes prochaines relations.
Je pense d’ailleurs le réécouter pour bien assimiler tout ce que tu dis.
Merci et bravo pour ce bel article.
Merci à toi d’avoir pris le temps de m’écrire ce commentaire. Cela m’encourage à continuer à vous partager mes réflexions au sujet des relations de couple.
Ce livre à l’air très intéressant, merci pour ce résumé et cette réflexion. Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il faut savoir faire une introspection afin de mettre en lumière les « traumatismes » qui déclenchent chez nous des réactions négatives et ainsi pouvoir les guérir et les transformer. Et oui, tout ne doit pas être partagé avec son partenaire selon moi.
Merci pour ce commentaire. Je suis très contente d’être utile pour améliorer les relations amoureuses !
Ton podcast est agréable à écouter, ton contenu est également intéressant. Merci pour ces conseils que je vais appliquer pour notamment mettre des mots sur l’origine de ma colère.
Merci pour ce commentaire. J’apprécie vraiment quand un auditeur me dit qu’il va appliquer mes conseils. C’est ce qui me fait le plus kiffer ! 😘
Un livre qui devrait être lu en couple, non? Ce sont de très bonnes approches. Je vais noter quelques idées pour en parler avec mon mari ce soir, pour avoir son ressenti sur certaines situations et ainsi mieux avancer ensemble. Ta voix rend bien sur le podcast! Merci
Oui, en effet, cela peut être une lecture très intéressante à faire en couple pour en discuter ensemble ! Merci pour ce commentaire et pour ma voix ! 😉😘